Dissertation sur la princesse de Clèves type bac de Français. Document pdf
[...] Finalement, on peut se demander si, paradoxalement, le personnage le moins tragique de ce récit n'est pas la princesse de Clèves elle-même, car, certes, elle meurt à la fin, cependant elle ne cède jamais à sa passion amoureuse, lui préférant l'amour divin et devenant alors l'un « des exemples de vertu inimitables ». Le développement du roman va faire apparaître des personnages de plus en plus “humains” de afin de représenter et d'analyser l'espèce humaine; et ce jusqu'à l'apparition des anti-héros qui sont victimes de la tragédie causée par l'absurdité du monde. Meursault dans L'étranger de Camus en est un exemple saisissant. [...]
[...] Se pose alors la question de son respect des règles morales classiques. Ensuite, le classicisme se caractérise par le respect de règles figées énoncées par Boileau dans son Art poétique. Elles sont au nombre de trois : la règle des trois unités, la règle de bienséance et la règle de vraisemblance. « Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli » explique Boileau pour résumer la règle des trois unités. [...]
[...] Son étymologie latine, patior, renvoie d'ailleurs à la souffrance. C'est ainsi que l'amour du prince de Clèves peut être considéré comme une maladie, un poison qui va le tuer. En effet, la jalousie amène le prince à interpréter de façon erronée le rapport que lui fournit le gentilhomme qu'il a envoyé espionner la princesse à Coulommiers. Celui-ci lui explique avoir vu deux nuits de suite le duc de Nemours s'introduire dans le jardin, le prince pense aussitôt que sa femme lui a été infidèle. [...]
[...] Madame de La Fayette s'attarde lors du long portrait de son héroïne sur la qualité de l'éducation que lui a dispensée sa mère pendant son enfance lui peignant l'amour et lui enseignant la vertu. Ces personnages puissants se caractérisent finalement par leur grandeur morale, leur sens de l'honneur. C'est le cas du Prince de Clèves. Ce personnage conserve sa dignité en toutes circonstances : il aime sa femme sans en être aimé, il souffre de la jalousie en silence. Au moment de l'aveu de sa femme à Coulommiers, il éprouve de l'estime et de l'admiration pour elle. [...]
[...] Nous pouvons alors nous demander en quoi La Princesse de Clèves est une œuvre classique. C'est-à-dire comment cette oeuvre, l'autrice respecte les règles classiques: esthétique et morales. Ce roman s'apparente à une tragédie classique, les caractéristiques esthétiques du classicisme peuvent être illustrées par ce roman d'analyse. La manière dont il s'inscrit dans son temps, Tout d'abord, il est possible de considérer La Princesse de Clèves comme une tragédie selon la définition donnée par Aristote dans La Poétique : « La tragédie est la représentation d'une action noble [ . [...]
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