Dissertation de Littérature ayant comme sujet : "Doit-on considérer les Métamorphose d'Ovide comme une oeuvre ?".
[...] Pourtant la dérision, la parodie et la provocation apparaissent de manière permanente et donnent à l'œuvre une portée subversive. II) Le caractère subversif de l'œuvre. Sur le plan littéraire l'épopée est contaminée par d'autres genres mais surtout pervertie par la présence de la parodie. Ovide évite soigneusement de reprendre les mêmes épisodes qu'Homère : le combat d'Hector et d'Achille n'est pas raconté et la figure du héro grec est nettement dégradée : le fils de Pelée devient un assassin furieux étranglant brutalement l'invincible Cygnus avec les courroies de son casque, car il ne peut en venir à bout avec sa lance et son épée. [...]
[...] Sur le plan religieux, les valeurs religieuses et la restauration de l'ordre moral sont subvertis. La représentation des Dieux relève de la dérision et de la provocation. Ovide, comme les intellectuels de son époque, n'éprouve aucune ferveur religieuse à l'égard des dieux du panthéon traditionnel. Les Dieux sont, chez Ovide, d'une légèreté et d'une immoralité souvent coupable : Jupiter enlève Ganymède, convoite Thétis qu'il cède finalement à son petit fils. La piétas »est aussi bien mal récompensée : Céyx meurt dans un naufrage alors qu'il part consulter un oracle pour éclaircir la métamorphose et la mort de son frère, tandis que Pélée, coupable du meurtre de son demi-frère, n'est pas sévèrement sanctionné. [...]
[...] La moralité même de l'œuvre n'est- elle pas entachée par l'insistance avec laquelle Ovide nous raconte l'inceste de Myrrha ? Enfin le discours de Pythagore, présenté comme le maître à penser du roi légendaire Numa Pompilius, avait sans doute de quoi irriter Auguste, défavorable aux cultes étrangers : le pythagorisme et l'orphisme sont interdis à Rome. Conclusion : Ovide est irrévérencieux dans sa manière de traiter la littérature épique, d'exprimer ses idées politiques et philosophiques, de présenter les dieux. Poète dissident plutôt que chantre de l'idéologie augustéenne. Son œuvre a-t-elle contribuée à son exil en 08 ap. [...]
[...] Ovide : Les Métamorphoses Pb : Doit-on considérer les Métamorphoses d'Ovide comme une œuvre ? Introduction : Lorsqu'il publie les Métamorphoses en 04 après J.C, Ovide change de registre et passe de l'élégie amoureuse à une tonalité plus grandiose. Ses premières œuvres (les Amours, les Héroïde, L'art d'aimer) l'ont mis à l'écart de cette littérature nationale et engagée représentée par Virgile, Tite Live et Horace, qui exaltent la grandeur de l'empire d'Auguste, restaurateur de la paix et de la prospérité, défenseur des valeurs des valeurs traditionnelles de la religion et de la famille. [...]
[...] Quand il aura donné la paix au monde ( ) il établira des lois pleines de justice dont il sera lui-même l'auteur. Sur le plan religieux, la place accordée aux dieux et à la religion dans ce poème peut exprimer le désir d'Ovide de fonder la divinité d'Auguste et de célébrer son œuvre de restauration morale et religieuse. Le poème nous conduit d'un Jupiter à un autre : au livre I la demeure de Jupiter est nommée le Palatin du ciel tandis qu'au livre XV, le parallèle d'Auguste et de Jupiter est explicitement confirmé : {Jupiter] gouverne les citadelles célestes et les royaumes des trois mondes, mais la terre est au pouvoir d'Auguste, ils sont l'un et l'autre père souverain. [...]
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