Dissertation sur la citation de Sarah Kofman dans "La Mélancolie de l'art" : "il est toujours paradoxal de tenter d'écrire sur la peinture dont l'art consiste précisément à soustraire les choses aux mots, à ôter aux êtres la parole pour seulement les figurer, les rendre visibles et par là même innommables"
Doit-on considérer que la littérature et la peinture sont fondamentalement hétérogènes ?
[...] Doit-on donc considérer que la littérature et la peinture sont fondamentalement hétérogènes ? Dans un premier temps, nous tenterons d'étudier comment on peut en effet considérer que ces deux arts sont fondamentalement opposés dans leur nature. Ensuite, nous réfléchirons sur la façon dont on peut les rapprocher, sur le lien fort de proximité qu'ils peuvent entretenir. La littérature est un art de l'abstraction. Nous en avons l'exemple avec un poète comme Mallarmé. Le poète doit avant tout travailler sur le langage qui est un matériau à part entière. [...]
[...] Ainsi donc nous avons pu considérer à quel point la littérature et la peinture sont fondamentalement distincts. Ce sont deux arts radicalement différents dans la mesure où la littérature est un art de mots tandis que la peinture consiste à représenter les choses. Ces deux arts peuvent être considérés comme radicalement distincts à première vue. Cependant, la littérature a souvent été un terreau d'inspiration pour la peinture. De plus, des peintres et des écrivains ont entretenu un certain lien de proximité. [...]
[...] Ils ont réfléchi ensemble, ils sont devenus amis et se sont inspirés mutuellement. Cette réflexion sur les liens d'opposition entre la littérature et la peinture n'a pas fini de nous tarauder. Bien que ces deux arts soient bien différents en effet, ils n'ont certainement pas fini de se nourrir mutuellement, n'en déplaise aux sceptiques. Reste à savoir jusqu'à quel point. [...]
[...] Valéry dénonce le caractère complètement artificiel de tout roman. Paul Valéry dira ensuite dans une citation qui restera célèbre qu'il ne consentira à écrire un roman que lorsqu'il disposera d'un secrétaire qui écrira pour lui « la marquise sorti à cinq heures ». La littérature parle surtout de littérature. C'est toute la réflexion de la Nouvelle Critique qui avait comme chef de file Roland Barthes. C'est ce que pense également le poète Borges quand il considère l'histoire de la littérature comme une gigantesque « bibliothèque de Babel ». [...]
[...] Certains auteurs sont connus pour leur réflexion sur la peinture. On peut notamment penser à Baudelaire qui fut un temps journaliste spécialisé dans les arts et qui n'a cessé dans son œuvre de faire référence à de célèbres peintres. Zola s'intéressa de près notamment aux écrivains dits réalistes tels que Manet. Ainsi donc la littérature et la peinture ont un lien étroit malgré leur différence de nature. Sarah Kofman, une philosophe et essayiste française du vingtième siècle nous explique dans La Mélancolie de l'art qu' « il est toujours paradoxal de tenter d'écrire sur la peinture dont l'art consiste précisément à soustraire les choses aux mots, à ôter aux êtres la parole pour seulement les figurer, les rendre visibles et par là même innommables. [...]
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