Catherine Leroux est une écrivaine québécoise née en 1979. La marche en forêt dont est extrait le passage qu'il nous est donné d'étudier est son premier roman. On y voit une famille confrontée à la douloureuse épreuve de voir un membre accusé de viol. Hubert, frère d'Amélie et de marc, fils de Normand et de Françoise se comportent chacun différemment face à la situation. Dans notre analyse, nous tenterons de voir si le sentiment de honte domine. Est-il le seul sentiment que l'on puisse trouver dans le passage ou d'autres sentiments sont-ils évoqués ?
[...] La marche en forêt dont est extrait le passage qu'il nous est donné d'étudier est son premier roman. On y voit une famille confrontée à la douloureuse épreuve de voir un membre accusé de viol. Hubert, frère d'Amélie et de marc, fils de Normand et de Françoise se comportent chacun différemment face à la situation. Dans notre analyse, nous tenterons de voir si le sentiment de honte domine. Est-il le seul sentiment que l'on puisse trouver dans le passage ou d'autres sentiments sont-ils évoqués ? [...]
[...] Doit-on y voir un « acte manqué » comme le suggère la narratrice ? Une sorte de retour du refoulé, l'expression psycho-somatique de sa honte qui s'exprime malgré elle ? Toujours est-il que c'est la mère, assez logiquement d'ailleurs qui semble le plus accablée dans le passage, c'est sur elle que l'attention est fortement accentuée, à travers les yeux de sa fille souvent. Même Amélie qui semble toujours aux côtés de son frère semble bien sûr touchée par la honte, par cette « marque au fer touge sur un amour qu'on croyait sans bornes », elle est « accablée à l'idée qu'il ait pu commettre un des crimes les plus odieux », « une tare qui défigure la famille au complet ». [...]
[...] La première fois que ce personnage exprime un sentiment, c'est à la fin du passage et à travers un dessin de sa sœur. Nous avons donc bien pu considérer à quel point le sentiment de honte traversait tout le passage. Tous les personnages l'éprouvent à leur manière, rejet, indifférence ou soutien malgré tout. Le personnage principal, Amélie, est elle aussi prise entre des sentiments contradictoires. Ne peut-on trouver cependant d'autre sentiments. C'est ce que nous allons tenter d'étudier dans la seconde partie de notre étude. [...]
[...] Amélie apparaît donc comme un personnage franc et courageux au contraire des autres membres qui sont dans l'indifférence, l'hypocrisie ou le rejet ou encore accablés par la souffrance ou la colère. Amélie continue à voir chez son frère « le petit garçon adorable pour qui elle volait des biscuits ». La honte n'est pas le seul sentiment qu'exprime la mère. Pendant tout le passage, on la voit accablée par la souffrance. Elle semble se figer dans la souffrance, dans une forme d'apathie. Elle est à un moment « raide comme un piquet dans la cuisine ». [...]
[...] De plus, le sentiment maternel est plus fort que tout et résiste même au pire. Comme l'indique la narratrice « les mots « ça reste mon fils » sont devenus le leitmotiv de françoise au cours de l'enquête et du procès d'Hubert ». Le père ressent peut-être plus de souffrance qu'il ne veut l'admettre. Son père ne s'exprime pas par des mots et directement à la fin du passage en tout cas. On remarque en effet que lorsque Amélie arrive, il passe la tondeuse et qu'il s'arrête brusquement à la fin du passage lorsqu'un parallèle est fait entre l'expression de honte qu'il avait lors du procès et celle qu'il avait quand il était petit et qu'il avait fait une bêtise. [...]
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