La comédie est née sous l'Antiquité grecque lors des fêtes en l'honneur de Dionysos, dieu du vin. Issue du mot latin « comedia », elle met en avant le côté propitiatoire de la fête ayant pour but premier de déclencher le rire chez les spectateurs. Cependant, la comédie ne sert-elle qu'à divertir ? Cela revient à se demander si la comédie n'a pas d'autres objectifs, d'autres buts que le rire ? Afin de résoudre ce problème, voyons, tout d'abord, les différents procédés suscitant le rire et le divertissement puis, dans un second temps, les autres aspects de la comédie.
Par bien des aspects, la comédie est incontestablement produite afin de divertir. Ainsi, de nombreux auteurs ont recours au comique de mots. C'est le cas, par exemple, de l'oeuvre Knock écrite par Jules Romain dans l'acte II scène 1 où sont réunis le tambour de ville et le docteur Knock. Dans cette scène, Knock ausculte le tambour gratuitement. Celui-ci lui déclare alors qu'après la fin de ses repas, il a des démangeaisons dans le haut de son épigastre. Le docteur veut impérativement plus de précisions et lui demande « est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ? ». Cette réplique, très connue, apparaît totalement insensée puisque le sens du mot « chatouiller » et celui du mot « gratouiller » est le même. Knock cherche donc de la nuance là où il n'y en a pas. De même, dans les Fourberies de Scapin de Molière acte III scène 13 où Scapin se fait croire à l'agonie afin de susciter la compassion chez son maître qu'il avait roué de coups et dans le but que celui-ci lui offre son pardon, on remarque un comique de mots fondé sur la répétition. En effet, Scapin ne cesse de répéter la même interjection qui est « Ahi » afin de prouver à chaque instant qu'il souffre fortement. Il répète également « les coups de bâton que... » puisqu'il remarque que ce début de phrase pousse Géronte à répéter qu'il lui pardonne ses coups et, par conséquent, le fait de le faire répéter cette phrase le persuade lui-même. On peut donc dire que le spectateur rit au détriment du dupé. (...)
[...] Sujet: La comédie sert-elle seulement à divertir ? La comédie est née sous l'Antiquité grecque lors des fêtes en l'honneur de Dionysos, dieu du vin. Issue du mot latin comedia elle met en avant le côté propitiatoire de la fête ayant pour but premier de déclencher le rire chez les spectateurs. Cependant, la comédie ne sert-elle qu'à divertir ? Cela revient à se demander si la comédie n'a pas d'autres objectifs, d'autres buts que le rire ? Afin de résoudre ce problème, voyons, tout d'abord, les différents procédés suscitant le rire et le divertissement puis, dans un second temps, les autres aspects de la comédie. [...]
[...] En effet, dans chacune des chambres de ses patients, il affiche une photo de lui représentant la propagande. De plus, le personnel de l'hôtel ou plutôt de son hôpital personnel est au garde à vous dès son arrivée. On peut donc dire que Knock apparaît comme le Gourou scientiste de la secte Médecine Ensuite, la comédie entraîne la réflexion chez le spectateur afin de corriger leurs défauts. Ainsi, la comédie corrige les mœurs ("Castigat ritendo mores») faisant ressortir les vices des Hommes et en montrant leur ridicule car comme dit Molière, dans la préface de Tartuffe, on veut bien être méchant mais on ne veut pas être ridicule C'est le cas, par exemple, de l'Avare de Molière dans l'acte V scène 3. [...]
[...] Finalement, la comédie n'est-elle pas tragique lorsqu'elle relate des travers comportementaux, des injustices sociales ou encore des passions incontrôlées ? [...]
[...] L'hypocrite exerce alors sur lui une grande pression dans le but de lui soutirer son argent. Il veut également l'emmener en justice mais l'exempt a bien compris que ce dévot n'était qu'un faux. Il rassure alors Orgon en lui assurant que le prince ne prônait la fraude et que Tartuffe sera puni pour ses actes. Molière montre donc bien que les faux dévots sont des personnes hypocrites qui se servent de la religion à des fins personnelles telles que la domination sur autrui et l'enrichissement. [...]
[...] De même, dans les Fourberies de Scapin de Molière acte III scène 13 où Scapin se fait croire à l'agonie afin de susciter la compassion chez son maître qu'il avait roué de coups et dans le but que celui-ci lui offre son pardon, on remarque un comique de mots fondé sur la répétition. En effet, Scapin ne cesse de répéter la même interjection qui est Ahi afin de prouver à chaque instant qu'il souffre fortement. Il répète également les coups de bâton que puisqu'il remarque que ce début de phrase pousse Géronte à répéter qu'il lui pardonne ses coups et, par conséquent, le fait de le faire répéter cette phrase le persuade lui-même. On peut donc dire que le spectateur rit au détriment du dupé. [...]
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