[...] Tout d'abord, le dépaysement qu'origine le roman est propre à divertir. Le genre romanesque est en effet une parenthèse hors du quotidien. Il apporte une certaine fraicheur à son lecteur en le faisant voyager jusqu'au bout du monde et découvrir d'autres cultures. En 1748 Voltaire publia Zadig ou la Destinée. Dans ce roman, il narre l'histoire d'un jeune homme, Zadig, dont la fortune est changeante, connaissant au fil des pages, désespoir, souffrance et injustices. La distraction que procure ce roman est décuplée grâce à son Orientalisme, en effet l'intrigue est déplacée à Babylone et les personnages hauts en couleurs du récit ont des noms à fortes résonances orientales, tels que le roi Moabdar, Missouf, la femme que Zadig tente de sauver en Egypte et la reine Astarté dont il tombe éperdument amoureux. Ce dépaysement rend le récit d'autant plus original et donc divertissant. Voltaire profite alors d'une tendance à la mode au dix-septième siècle : l'Orientalisme. On constate de plus que Chateaubriand, dans Atala, chef-d'oeuvre du romantisme et publié en 1801, pousse l'exotisme à son paroxysme dès les premières pages du roman : « On voit [...] des îles flottantes de pista et de nénuphar,[...] des serpents verts, des hérons bleus, des flamants roses, de jeunes crocodiles. » Grâce à cette description exotique des rives du Meschacebé en Louisiane Chateaubriand fait rêver son lecteur.
[...] Le roman est effectivement un moyen pour faire passer des messages, dénoncer, critiquer par le biais d'un récit plus ou moins explicite pouvant comporter plusieurs niveaux de lecture. Dans La colonie pénitentiaire Kafka dénonce la torture. Il heurte la sensibilité de son lecteur en décrivant avec application la perversité d'une machine à tuer. Le message est alors explicite et la dénonciation est mise en exergue. Dans Le Feu de Barbusse publié en 1915, c'est la guerre qui est alors dénoncée (...)
[...] Dans ce roman, il narre l'histoire d'un jeune homme, Zadig, dont la fortune est changeante, connaissant au fil des pages, désespoir, souffrance et injustices. La distraction que procure ce roman est décuplée grâce à son Orientalisme, en effet l'intrigue est déplacée à Babylone et les personnages hauts en couleurs du récit ont des noms à fortes résonances orientales, tels que le roi Moabdar, Missouf, la femme que Zadig tente de sauver en Egypte et la reine Astarté dont il tombe éperdument amoureux. [...]
[...] Or comme nous l'avons déjà étudié, plus un récit est vivant et plus son aspect divertissant croît. Ainsi Candide de Voltaire, bien qu'il ait principalement pour but de faire réfléchir le lecteur, est un roman divertissant, car les péripéties s'enchaînent à une allure folle. Les rebondissements sont totalement imprévisibles et surprennent grandement le lecteur, notamment lorsqu'on retrouve Pangloss et le frère de Cunégonde aux galères alors que tous deux étaient censés être morts plus tôt dans le récit. Nous pouvons dire en conclusion qu'un roman n'a pas obligatoirement pour fonction de distraire. [...]
[...] Le roman est aujourd'hui le genre le plus lu dans le monde entier. Bien qu'il fut bafoué pendant des années, considéré comme inférieur, étant lu par la classe bourgeoise, il arriva à son apogée au dix-neuvième siècle et ce fut notamment durant le vingtième siècle que l'on observa une véritable éclosion du genre romanesque. Alors que le roman ne cesse de gagner du terrain, on constate, en parallèle, que ses limites sont de plus en plus floues. D'ailleurs Zola a dit : Le roman n'a plus de limites, il a envahi et dépossédé tous les autres genres. [...]
[...] Zola au dix-neuvième siècle sera le chef de file du naturalisme : l'observation des mœurs et des faits sociaux. Dans sa préface de Thérèse Raquin Zola dit qu'il a simplement fait sur deux corps vivants le travail analytique que les chirurgiens font sur les cadavres.». Dans ce roman il met le mensonge et la culpabilité à nu en représentant deux amants assassins que la culpabilité et le remord poussent à se suicider. Dans un troisième temps nous allons voir en quoi les caractéristiques d'un roman lui donnent malgré tout un aspect divertissant. [...]
[...] Il tient ainsi son lecteur en haleine grâce à de nombreux rebondissements. Le lecteur est plongé dans l'action et ne peut s'empêcher de vouloir connaître la suite de l'histoire. Cet abandon dans le roman est propre à distraire. Dans Le Rouge et le Noir de Stendhal, paru en 1830, la passion qui unit Mme de Rênal à Julien est captivante. Plusieurs fois les deux amants seront séparés et ce parcours tortueux que semble suivre leur passion amoureuse pique l'intérêt du lecteur qui est saisi par les péripéties en chaîne. [...]
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