L'élément spatio-temporel dépeint, de façon différente dans chacun des textes, l'incertitude et la fugacité du sentiment amoureux. Cet éternel balancement est entre autres représenté, chez Jocelyne François, par les temps de la journée (crépuscule, aube: entre chien et loup) et le lieu (un vallon, situé entre deux collines) Nous retrouvons encore, dans l'extrait qui suit, ce sentiment d'opposition, d'entre-deux qui confine la narratrice dans l'attente: "Quelque chose dans l'air commence à ressembler à du mercure [métal attirant mais - parce qu' - insaisissable, qui fuit entre les doigts], le fluide lutte contre l'épais." La température est elle aussi ambivalente: "Dans un silence encore augmenté de cette humidité qui peu à peu mangeait la lumière." Le climat (humide, donc ni sec ni pluvieux), vient à son tour amplifier l'attente, qui devient une angoisse, dans laquelle est confinée la narratrice.
[...] Dissertation comparative : Ici, maintenant, l'amour et La maison de l'inceste Développement L'élément spatio-temporel dépeint, de façon différente dans chacun des textes, l'incertitude et la fugacité du sentiment amoureux. Cet éternel balancement est entre autres représenté, chez Jocelyne François, par les temps de la journée (crépuscule, aube: entre chien et loup) et le lieu (un vallon, situé entre deux collines) Nous retrouvons encore, dans l'extrait qui suit, ce sentiment d'opposition, d'entre-deux qui confine la narratrice dans l'attente: "Quelque chose dans l'air commence à ressembler à du mercure [métal attirant mais - parce qu' - insaisissable, qui fuit entre les doigts], le fluide lutte contre l'épais." La température est elle aussi ambivalente: "Dans un silence encore augmenté de cette humidité qui peu à peu mangeait la lumière." Le climat (humide, donc ni sec ni pluvieux), vient à son tour amplifier l'attente, qui devient une angoisse, dans laquelle est confinée la narratrice. [...]
[...] Le paradoxe se retrouve ici aussi, dans la juxtaposition de la notion d'éphémérité et de celle de Dieu (se manifestant sous la forme d'un buisson ardent), omniprésent et éternel. Une grande souffrance se dégage de cet autre extrait: "Nous irons regarder comment meurt le cerisier, blanc de fleurs en son centre sur sa couronne de bois sec . " En faisant référence à la Passion du Christ, l'auteur évoque un sacrifice immense, celui de "donner sa vie pour ces amis", figuré dans le texte par l'éternelle attente d'une femme dévouée à son amour. [...]
[...] Ici, maintenant, l'amour est un titre paradoxal en ce sens qu'il indique le désir d'un bonheur au présent et annonce une description de cet amour vécu dans l'instantané. Mais le texte même révèle une vision toute particulière de cet instant présent. Ce dernier est en fait constitué de multitudes de moments éphémères ("L'éphémère éclat de quelques buissons d'aubépine adoucit l'austérité de la colline."), de sensations volatiles qui résultent en un vide relatif, un manque, puisque rien de solide n'est là pour combler le désir de la narratrice. [...]
[...] ] infinie profondeur de la paix." Le principal point commun aux deux textes est cette relation qu'entretient le personnage avec une certaine mythologie pour illustrer les sentiments. L'amour est dans les deux cas si omniprésent que le lecteur peut le ressentir sans que jamais l'auteur ne le mentionne. Le texte de Jocelyne François est une allégorie sur l'amour, ponctuée de références religieuses (chrétiennes): «L'éphémère éclat de quelques buissons d'aubépine adoucit l'austérité de la colline" nous renvoie à Moïse en dialogue avec Dieu sur le Mont Sinaï. [...]
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