Le roman de John Steinbeck, ‘Les Raisins de la Colère', fut publié en 1939 à la suite d'une longue étude de l'auteur concernant les effets de la Grande Dépression sur la population américaine. Comprendre comment les hommes en sont arrivés au point d'exploiter et laisser mourir de faim certains de leurs semblables reste l'un des thèmes que l'on retrouve fréquemment dans plusieurs de ses œuvres et celle-ci n'y échappe pas. ‘Les raisins de la colère' traite de la migration forcée des agriculteurs de l'Oklahoma pendant les années 1930 vers un lieu capable de les accueillir. A la recherche de cette terre promise qui doit surtout leur fournir de quoi vivre, les migrants portent vite leurs espoirs sur un lieu éloigné dont la rumeur est plus qu'élogieuse, la Californie. L'image que les migrants se faisaient de ce lieu se trouve être bien éloignée de la réalité et par conséquent leurs chances d'atteindre leur objectif s'amenuisent rapidement, cependant, ils réussissent à dépasser les difficultés rencontrées. Ainsi, comprendre comment la désillusion de l'utopie laisse place au triomphe de l'homme apparaît nécessaire afin d'expliquer l'adaptation de l'être humain face à une telle situation. Cette étude amènera tout d'abord à décrire la situation des agriculteurs d'Oklahoma pendant la dépression afin de justifier l'apparition du pouvoir d'utopie chez ces migrants. Ensuite, se concentrer sur le voyage jusqu'en Californie permettra de distinguer les effets de celui-ci sur les migrants tant au niveau du pouvoir d'utopie que sur leur capacité d'adaptation. Enfin, se pencher sur le triomphe de l'homme sera le moyen d'expliquer comment les migrants réussissent finalement à s'adapter à leur environnement jusqu'à résister à celui-ci grâce à l'unité.
[...] Par conséquent, une telle attitude reflète un fort égocentrisme chez Tom et donc incompatible avec l'idée d'unité. Cependant, son point de vue se révèle être très différent à la fin du roman. L'influence de Casy et de Man l'a conduit à réaliser l'importance de l'unité pour les migrants : Disait que le désert et la solitude, ça ne rimait à rien, à cause que ce petit bout d'âme c'était zéro s'il ne faisait pas partie du reste, s'il ne formait pas un tout. [...]
[...] Ibid., p.291. Ibid., p.354. Ibid., p.204. Ibid., p.304. Ibid., p.318. Ibid., p 370. Ibid., p 372. Ibid., p 413-414. Ibid., p 476. [...]
[...] Ainsi encerclés par cet individualisme, et avec nul autre choix que celui de s'adapter à ce climat défavorable, les migrants doivent trouver les moyens de franchir ces obstacles afin d'atteindre leur objectif, la Californie. En effet, ce lieu représente un immense espoir pour les migrants qui voient en lui la fin de leurs malheurs. Les nombreuses tentatives d'escroquerie dont les migrants sont la cible ne représentent cependant qu'une partie des contraintes auxquelles ils sont soumis. En effet, le grand nombre de personnes en route pour la Californie provoque la méfiance des habitants des états qu'ils traversent. [...]
[...] Il y a du travail là-bas, et il n'y fait jamais froid. Mais voyons vous avez des oranges partout, il suffit d'étendre la main pour les cueillir. Mais voyons, il y a toujours quelque récolte en train là-bas. Pourquoi n'y allez vous pas Présenter la Californie sous un jour si idyllique illustre l'hypocrisie des propriétaires qui, pressés de voir les métayers quitter leurs terres, n'hésitent pas à mentir dans le seul but d'accélérer leur départ. Cependant, les métayers n'ayant aucune autre perspective d'avenir devant eux se trouvent logiquement attirés par cette Californie où la famine semble exclue. [...]
[...] Au delà du fait d'être privé de leur outil de travail et de leur logement, les métayers sont également victimes de pressions visant à les rendre invisibles et ainsi à les pousser à partir. La crainte des propriétaires de voir leurs anciens locataires errer sur leurs terres est telle qu'ils ont prévu la mise en place d'une surveillance de leurs propriétés : Vous voyez cette lueur, là bas, qui monte et qui descend ? Probab' que c'est le surveillant de ce champ de coton. On a dû voir notre feu, p'têt' bien. Tom regarda. La lueur approchait du sommet de la colline. [...]
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