DAZAI Osamu, de son vrai nom TSUSHIMA Shûji, est né en 1909 au Nord de Honshû, l'île principale du Japon, dans la préfecture de Aomori, au sein d'une famille de grands propriétaires terriens. Très bon élève jusqu'au collège, où il publia ses premières nouvelles et essais, il se mit à négliger ses études au Centre d'études supérieures de Hirosaki suite au choc que provoqua en lui le suicide de l'écrivain AKUTAGAWA Ryûnosuke qu'il vénérait, se mettant dès lors à jouer au dandy décadent.
Exclu par sa famille après son mariage avec une apprentie geisha, il fait alors sa première tentative de double suicide (et sa deuxième tentative de suicide ; il en fera six au total) avec une inconnue qui, elle, ne survit pas. En 1932, il rompt, sur ordre de sa famille, tout lien avec le marxisme, ce qui déclenche en lui un grand sentiment de culpabilité.
Il se fait connaître en 1933 avec Gyofuku-ki (Chronique d'une métamorphose) et Omoide (Souvenirs).
En 1938, Mangan (Un Vœu exaucé) ouvre une période plus sereine dans sa vie ; il produit des œuvres comme Fugaku hyakkei (Cent vues du Mont Fuji) en 1939, Tsugaru (1944) ou Otogi-zôshi en 1945 (Histoires du temps jadis).
Après la guerre, il connaît un vif succès, produisant beaucoup : Pandora no hako (La Boîte de Pandore) en 1946, Biyon no tsuma (La Femme de Villon) en 1947, et Shayô (Soleil couchant) la même année, qui devient tout de suite très célèbre.
Ningen shikkaku (La Déchéance d'un homme) paraît en revue peu de jours avant son suicide. DAZAI et sa maîtresse Tomie se sont noyés dans la Tamagawa le 13 juin 1948.
Les écrits de DAZAI Osamu ont ceci de particulier qu'ils sont tous rédigés à la première personne du singulier, le narrateur (et peut-être même l'auteur) étant le héros de ces récits. Celui-ci n'est pas omniscient, et encore moins objectif : tout est décrit, tout se passe de son point de vue, et exprime ses idées et ses sentiments. Cette écriture « égocentrique », puisque ne portant intérêt qu'au moi du narrateur, retrace la vie d'un individu torturé : il s'agit en fait d'un style d'inspiration grandement autobiographique qui retrace les évènements de la vie de l'auteur : tentatives de double suicide (La Déchéance d'un homme, Femelle), vie maritale (Les Cerises, Le Chien…) enfance (Mes Frères)…
[...] Enfin, dans ses nouvelles, DAZAI laisse la part belle au quotidien de gens normaux racontant les rencontres et les gens qui l'ont touché : dans Le Train, qui raconte les amours malheureuses d'une jeune femme ; dans Paysage doré, où la joie simple d'une famille vient éclairer sa vie ; ou encore dans Un Vœu exaucé, Pa-pa L'œuvre de DAZAI est donc plus complexe que l'on peut le croire à première vue, tant par sa construction, son style, que les thèmes qu'il aborde. Tout paraît simple (simpliste tout semble vrai. [...]
[...] Exclu par sa famille après son mariage avec une apprentie geisha, il fait alors sa première tentative de double suicide (et sa deuxième tentative de suicide ; il en fera six au total) avec une inconnue qui, elle, ne survit pas. En 1932, il rompt, sur ordre de sa famille, tout lien avec le marxisme, ce qui déclenche en lui un grand sentiment de culpabilité. Il se fait connaître en 1933 avec Gyofuku-ki (Chronique d'une métamorphose) et Omoide (Souvenirs). En 1938, Mangan (Un Vœu exaucé) ouvre une période plus sereine dans sa vie ; il produit des œuvres comme Fugaku hyakkei (Cent vues du Mont Fuji) en 1939, Tsugaru (1944) ou Otogi-zôshi en 1945 (Histoires du temps jadis). [...]
[...] Ningen shikkaku (La Déchéance d'un homme) paraît en revue peu de jours avant son suicide. DAZAI et sa maîtresse Tomie se sont noyés dans la Tamagawa le 13 juin 1948. Les écrits de DAZAI Osamu ont ceci de particulier qu'ils sont tous rédigés à la première personne du singulier, le narrateur (et peut-être même l'auteur) étant le héros de ces récits. Celui-ci n'est pas omniscient, et encore moins objectif : tout est décrit, tout se passe de son point de vue, et exprime ses idées et ses sentiments. [...]
[...] (Il ya tout de même une Providence, page 173 : Et mon œuvre ce n'est que de la poudre aux yeux. Un tissu de malhonnêtetés, de vilenies, de mensonges, d'obscénités, de lâchetés. Pas la peine d'attendre que Dieu me juge. Je ne suis pas autre chose qu'un bafouilleur. Ce jeu est particulièrement sensible dans La Déchéance d'un homme : il insère dans la vie de son personnage, Yô-tchan, des éléments de sa propre vie (tentative de double suicide, abandon du parti communiste mais en en changeant l'ordre chronologique et en modifiant leur causalité : alors que DAZAI avait fait sa tentative de double suicide après l'annonce que sa famille lui coupait toute aide financière, Yô-tchan, lui, le fait après avoir lâchement abandonné la cause communiste (ce que DAZAI a fait après sa tentative). [...]
[...] C'est ce qui m'attend, j'en ai la certitude. il a tendance à toujours prendre les choses du mauvais côté : toujours négatif, les quelques éléments positifs apparaissent en conséquence comme des faits extraordinaires, qui illuminent sa vie et son chemin (Un Vœu exaucé, Paysage doré), mais pourtant encore teintés d'une amère mélancolie. Cependant, il s'avère assez rapidement que ces récits autobiographiques n'ont d'autobiographie que l'odeur : DAZAI joue avec les faits et le déroulement chronologique de sa propre vie, qu'il réorganise à sa guise dans ses textes, exagérant certaines choses ou allant jusqu'à en inventer. [...]
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