Madame Bovary, La duchesse d'Amalfi, tragédies amoureuses, héroïnes tragiques, sentiments, émotions, drame, amour romanesque, fatalité, intrigue moderne, lexique, mise en scène, déception amoureuse, péripéties
Madame Bovary est un roman phare écrit par Flaubert en 1857 qui a été accusé de corrompre les bonnes mœurs en mettant en avant explicitement des relations adultérines. Il centre en particulier son intrigue sur les sentiments et les émotions d'une femme qui se laisse dépasser par sa quête d'un amour romanesque quitte à ruiner son mariage, sa famille et sa vie. En parallèle, la Duchesse d'Amalfi est un texte plus ancien, rédigé par John Webster en 1612. Cette pièce de théâtre issue d'une histoire vraie relate les amours contrariés d'une duchesse qui va épouser quelqu'un d'un rang inférieur créant un chaos pour sa famille et les protagonistes. Ce drame de la Renaissance anglaise traduit les contradictions d'une société en proie aux doutes sur les us et coutumes d'une monarchie en perte de vitesse. A priori, les deux narrations ont une portée tragique, car c'est la recherche de l'amour qui les conduit à leur perte. À l'origine, la tragédie est un art classique de la littérature grecque qui servait à illustrer principalement les récits mythologiques. Or, ici les deux écrits sont ancrés dans leur temps, mais visent à également apporter un message moralisateur.
[...] Cependant, la rébellion d'Emma Bovary vient créer une résistance qui ne meurt qu'avec sa tragédie. Elle n'avait pas d'ennui dans ses moments intimes, ni dans sa lutte pour trouver le bonheur, qui bien qu'elle l'ait eu sans le voir, elle ne s'est pas découragée à le suivre constamment. Rompre avec des dogmes anciens et des interdits très ambigus était une tâche identitaire pour Emma, et plus encore lorsque la vie dédaigneuse d'une époque conservatrice voulait brimer ses désirs de femme. [...]
[...] Ici, les deux héroïnes ne parviennent pas à atteindre l'amour qu'elles avaient tant idéalisé. Malgré leur pugnacité et leur courage, elles ne sont que les pions d'un destin capricieux qui a raison d'elles. Ce dernier mot laissé à l'auteur est un parti-pris qui témoigne de la difficulté à aborder l'amour sans en dénoncer les excès et les vices. La tragédie amoureuse serait donc in fine la condamnation d'une société qui ne saurait plus aimer ou qui manipule les personnes qui croient encore en ses bienfaits. [...]
[...] C'est aussi remarquable parce qu'elle a épousé quelqu'un d'une classe inférieure. Au cours de leur fréquentation, Antonio veille à ne pas paraître ambitieux, ce qui est considéré comme dangereux pour quelqu'un d'une classe inférieure. De plus, dans la scène du mariage, la duchesse déplore la misère d'être de haute naissance, ce qui l'oblige à courtiser parce que personne n'ose la courtiser. La classe est montrée, d'une part, comme contraignante et restrictive (car c'est l'une des raisons pour lesquelles le mariage est si scandaleux et se termine si tragiquement), mais la pièce de Webster suggère également que la classe est fluide, que les chiffres peuvent monter et descendre dans leur statut, et que la vraie valeur et le mérite devraient avoir une plus grande valeur que la naissance, la richesse et le statut social. [...]
[...] Mais au cours de sa vie, elle sous-entend que certaines pratiques ou croyances religieuses ne sont que de la superstition. Lors de l'élaboration d'un plan d'évasion de la duchesse, Bosola suggère qu'elle fasse semblant de faire un pèlerinage sacré. La duchesse pense que c'est une bonne idée, mais Cariola dit qu'elle ne doit pas « plaisanter » avec la religion et qu'il vaut mieux éviter un faux pèlerinage. La duchesse ne prend pas ce conseil au sérieux, qualifiant Cariola de "fou superstitieux". [...]
[...] Les ténèbres entourent la duchesse, les serviteurs la trahissent, ses proches la poursuivent. Sa fuite est désespérée, mais vers nulle part, incapable d'éviter la fin. Poussée par les sentiments, Madame Bovary entame le chemin pour se découvrir, plus encore à cause de ses convictions sur l'amour et le bonheur venues justement avec Charles Bovary, cet homme sans ambition et sans âme. Sa silhouette exotique, ses belles manières et sa vaste culture lui confèrent un magnétisme particulier, un magnétisme qui la pousse à s'aventurer dans des passions excessives et folles. [...]
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