Si Victor Hugo pensait qu' « En littérature, le plus sûr moyen d'avoir raison, c'est d'être mort. » (Littérature et philosophie mêlées, 1834), force est de constater qu'elle est souvent apparue comme un terrain d'expression privilégié pour des auteurs, qu'ils soient engagés politiquement ou encore socialement.
[...] De même, l'homme d'État, Léopold Sedar Senghor profite de ce que véhicule la poésie, d'images et de beauté, pour « dire » sans détour mais avec beauté, dans le poème New York, l'urbanité et son manque de poésie, la mixité, l'Africanité. Seuls les atours d'un poème permettent un tel mélange : déprécier en termes appréciables. De même, la littérature constitue une scène amplificatrice de grande envergure. Elle permet, d'abord, et par nature, d'entrer en résonance avec le moi intérieur et intime du lecteur, seul face à l'oeuvre et sa part de conscience, notamment morale. En effet, le support littéraire est choisi pour lui-même et passe ainsi, souvent à travers une grande disposition d'esprit, amenant une ouverture au monde particulière. [...]
[...] Dans quelle mesure la littérature est-elle pour un auteur un mode d'expression efficace pour s'engager et soutenir des idées ? Si Victor Hugo pensait qu' « En littérature, le plus sûr moyen d'avoir raison, c'est d'être mort. » (Littérature et philosophie mêlées, 1834), force est de constater qu'elle est souvent apparue comme un terrain d'expression privilégié pour des auteurs, qu'ils soient engagés politiquement ou encore socialement. En effet, de Victor Hugo à Edmond Rostand en passant par Molière, Voltaire ou Beckett, chaque période historique présente souvent sa propre autocritique, dans des œuvres à la lecture plurielle. [...]
[...] Nous l'avons vu, quel que soit le moyen exploré, la littérature sait par sa diversité et sa propension à créer et ménager des effets atteindre ses buts. Non seulement, elle divertit au conquiert un public ami mais elle transmet, souvent avec force, les idées ou courants portés par son auteur. En effet, double de lui, elle ne peut finalement jamais totalement se détacher de son créateur. Aujourd'hui, encore, maniant l'humour, l'ironie ou le détachement quelquefois, la littérature se joue de son époque et parfois même des intentions de ses propres auteurs. [...]
[...] Or, l'humour n'est pas l'unique biais d'expression d'opinion. En effet, la narration sous des traits volontairement naïfs peut proposer une double lecture aux lecteurs les plus fins. Candide fut présenté comme un roman d'apprentissage, sans dire que son véritable but touchait à la critique sociale. Et c'est ainsi également qu'Une partie de campagne de Maupassant passa, en son temps, pour une nouvelle très simple du courant impressionniste, tandis qu'une adaptation cinématographique de Renoir n'en révéla la portée sociale que dix ans plus tard. [...]
[...] En effet, la littérature permet également d'employer de nombreux moyens propres à intéresser et divertir un lecteur ou un public. Elle permet, parfois, par des truchements ou des jeux et mises en scène empreintes de symboles de retenir ou de voir adhérer l'attention d'un auditoire tout en suscitant l'interrogation, tel Les Beaux jours de Samuel Beckett où le personnage apparaît à moitié « enterré » et entouré d'objets dès le premier acte. Plus loin, même, elle permet une transposition du lecteur en lieu et place des personnages et situations présentées. [...]
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