Bien sûr, il est impossible de passer sous silence l'énorme controverse qu'a suscité le livre de Dan Brown. Malgré tous ses aspects positifs, le livre comporte de nombreux points obscurs dont la véracité est mise en doute par de nombreux spécialistes. Cette controverse n'enlève rien cependant à l'extrême qualité narrative du thriller et concerne les lecteurs que le côté historique du roman intéresse tout particulièrement. Le centre de la controverse demeure le Prieuré de Sion et la quête du Saint-Graal. Je ne suis ni une spécialiste du sujet ni une historienne des religions alors je reproduis ici un texte extrêmement intéressant de Marie-France Etchegoin à ce sujet (...)
[...] Les résultats du vote ne furent pas du tout équilibrés comme le prétend Brown mais il se dégagea un forte majorité contre les ariens. 2. qu'il n'y eut jamais “d'ordre secret appelé Le Prieuré de Sion. L'ordre des Templiers fut créé en 1119 à Jérusalem, c'était un ordre militaire qui n'avait pas de prétention ésotérique ou vraiment spirituelle. Après la conquête de la Terre sainte par les musulmans, cet ordre se consacra à des activités financières. Ce qui suscita la convoitise du roi de France, ce ne fut pas une quelconque doctrine secrète mais plutôt l'énorme richesse de l'ordre. [...]
[...] Il était le fils d'un valet de chambre et se disait descendant des rois mérovingiens. Dernier héritier caché d'une lignée éteinte depuis l'assassinat de Dagobert II, en 679! Il assurait détenir des documents qui en faisaient foi. Avant guerre, il fut quelques mois sacristain à Paris. Ensuite, il se présenta comme psychologue, «docteur ès sciences», «membre honoris causa de plusieurs sociétés hermétiques». Et surtout grand maître du Prieuré de Sion, un ordre puissant et très ancien qui travaillait dans l'ombre pour instaurer une monarchie populaire dirigée par un Mérovingien au nom des véritables valeurs préchrétiennes. [...]
[...] Peut-on qualifier Da Vinci Code de roman historique ? Je reproduis ici un texte de Jean-Michel Maldamé, dominicain, docteur en théologie, professeur et doyen émérite à la Faculté de Théologie de l'institut catholique de Toulouse, enseignant à Domuni et membre de l'Académie pontificale des Sciences. ( ) Le roman ressemble pour une part à un genre littéraire fort connu : le roman historique. Correspond-il à ce qu'exige une telle œuvre ? 1. Le roman historique est un genre littéraire très prisé, car il fait le lien entre l'imagination et le travail de l'histoire. [...]
[...] Ce succès tient aux qualités narratives de ce polar théologique, mais surtout à sa thèse inouïe: Jésus et Marie Madeleine ont eu un enfant; l'Église catholique s'appliquerait à étouffer depuis des siècles cette vérité explosive sur les origines du christianisme. Pour étayer ses dires, Dan Brown utilise des faits historiques et de nombreuses références symboliques, religieuses ou artistiques qu'il en quelque sorte, pour les ajuster à la trame romanesque. Léonard de Vinci a-t-il codé ses tableaux pour révéler aux initiés cette vérité cachée? Le Prieuré de Sion, société secrète à laquelle il aurait appartenu ainsi qu'Isaac Newton et Victor Hugo, existe-t-il vraiment? [...]
[...] La falsification est encore plus importante pour les acteurs de l'action. En effet, l'Opus Dei est une institution qui existe réellement. Elle fait partie des institutions de l'Église catholique ; elle est fort respectable ; elle n'a rien d'une secte. Les membres de cette association gardent une grande réserve sur leur appartenance à l'œuvre, puisqu'ils vivent dans une société sécularisée. Mais c'est ne rien comprendre à un vœu de religion fait par des laïcs que de les présenter comme membres d'une société secrète. [...]
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