Cyrano de Bergerac, acte III, scène 7, Edmond Rostand, 1897, scène du balcon, pièce de théâtre, littérature française, situation ubuesque, thème de l'amour, thème du bonheur, préciosité, quiproquo, séduction, commentaire de texte
Roxane apparaît dans ce passage sur son balcon, car Christian l'appelle, mais elle ne veut pas l'entendre, car elle a des doutes sur sa qualité d'éloquence. Cyrano va alors lui souffler des paroles à l'oreille pour que le jeune homme arrive à séduire Roxane. Les deux hommes sont amoureux de Roxane. Cyrano est amoureux de celle qui est sa cousine, mais n'ose pas lui avouer qu'il l'aime à cause de son physique. Roxane est elle attirée par Christian qui n'a lui aucun esprit.
[...] On observe aussi l'hyperbole « il ne me reste qu'à mourir » (vers 1471 et 1472) qui montre aussi les sentiments de Cyrano (cette hyperbole ne concerne par Roxane, mais Cyrano fait référence à lui-même, car il s'était interdit d'essayer d'être aimé). L'amour métamorphose la vie de Cyrano qui emploie des termes précis montrant qu'il s'intéresse énormément à Roxane « l'an dernier, un jour, le douze mai ». Cyrano manie aussi l'éloquence amoureuse comme lorsqu‘il dédramatise en minimisant l'acte du baiser où lorsqu'il fait l'éloge de Roxane. On a ensuite le thème du bonheur. [...]
[...] Cyrano est très heureux, car il peut en fin déclarer son amour Roxane. De nombreuses expressions montrent qu'il est très ému (bonheur mélancolique) comme « je frissonne » ou encore « C'est à cause des mots que je dis qu'elle tremble entre les bleus rameaux » (vers 1472-73). Cette scène souligne le désespoir et la solitude de Cyrano qui vit un moment de bonheur qui est assez bref. On a aussi le thème de la préciosité (mouvement et mode littéraire du XVIIe siècle visant à embellir la grammaire française). [...]
[...] On dirait que cette scène est une parodie de Roméo et Juliette de Shakespeare avec Roxane sur le balcon et Cyrano et Christian sous le balcon. Le quiproquo participe au comique de situation. On assiste aussi à un comique de mots. Il y a aussi un comique de mots, car les paroles de Cyrano sont en décalage avec la situation ce qui est comique et Roxane ignore ce qui est en train de se passer. Le décalage permet ici de rire. [...]
[...] Cyrano de Bergerac, acte III, scène 7 – Edmond Rostand (1897) : analyse de la scène du balcon I. Quelle est la situation dans ce passage ? Roxane apparaît dans ce passage sur son balcon, car Christian l'appelle, mais elle ne veut pas l'entendre, car elle a des doutes sur sa qualité d'éloquence. Cyrano va alors lui souffler des paroles à l'oreille pour que le jeune homme arrive à séduire Roxane. Les deux hommes sont amoureux de Roxane. Cyrano est amoureux de celle qui est sa cousine, mais n'ose pas lui avouer qu'il l'aime à cause de son physique. [...]
[...] On trouve malgré cela une litote « Dans mon espoir même le moins modeste » (vers 1469) pour atténuer ses propos, une personnification « ombre qui monte » (vers 1467) (personnification de l'âme) où Cyrano veut montrer que seule son âme peut entrer en contact avec Roxane, ainsi qu'une comparaison assez simpliste « Car vous tremblez, comme une feuille entre les feuilles » Tout cela montre que Cyrano tient ici un discours poétique avec de nombreuses figures de style et arrive à persuader en restant naturel et grâce à son talent d'éloquence, car il manie avec perfection la langue française. V. Pourquoi Roxane est-elle séduite ? [...]
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