Cyrano de Bergerac, acte I, scène 4, Edmond Rostand, 1897, tirade du nez, pièce de théâtre, littérature française, situation d'énonciation, éloquence, monopolisation de la parole, comique de mots, comique de caractère, effets rythmiques, commentaire de texte
Cette scène se déroule à l'hôtel de Bourgogne et marque l'entrée en scène du personnage principal de cette pièce : Cyrano de Bergerac qui montre son talent indéniable à travers une tirade présente dans cette scène et qui reste un des passages les plus connus ou célèbres de la littérature française.
[...] Cyrano emploie prend aussi un accent paysan à certains moments « Hé, ardez C'est-y un nez ? Nanain » (vers 347) rappelant le comique traditionnel dans les comédies de Molière. On trouve ensuite un comique de caractère. Cyrano passe par toutes les émotions dans cette tirade comme le montre les didascalies internes (20 en tout dans cette tirade) « Agressif, Amical, Descriptif, Curieux, Truculent » ce qui est comique puisqu'on ne change pas d'émotion à chaque phrase que l'on prononce. [...]
[...] C'est une péninsule » (v. 320) qui intensifie la description du nez de Cyrano et met en relief le terme hyperbolique de péninsule. On observe ensuite des hyperboles qui exagère sur l'aspect énorme du nez de Cyrano notamment au travers de la gradation et accumulation au vers 320 (voir ci-dessus) et celle présente aux vers 339 et 340 « Aucun ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral » là aussi exagérant sur son nez. Mais les figures de style les plus présentes sont les métaphores présentes tout au long de la tirade. [...]
[...] Cyrano semble ici jouer avec lui-même et montre un grand talent pour l'éloquence. Il exclut son interlocuteur en monopolisant la parole. II. Quels types de comiques trouve-t-on ? On retrouve tout d'abord dans cette tirade un comique de mots. On assiste à un mélange des registres où Cyrano mélange les registres soutenus et recherchés : registre épique, tragique ou encore scientifique ainsi que l'emploi du subjonctif présent « que je me l'amputasse » (v. 316) ou « Que [ ] vous vous préoccupâtes » alors que d'un autre côté on a plutôt des mots ou expressions de la vie quotidienne comme « avoir pignon sur rue » (v. [...]
[...] Il se pose des questions et se répond lui-même. On remarque grâce à l'emploi de l'impératif présent à la deuxième personne du pluriel « Faites » (vers 333) ou encore « Pointez » (v. 349). On remarque aussi de nombreux termes montrant qu'il fait les demandes et les répondes avec de nombreuses apostrophes récurrentes tout au long de la tirade « jeune homme » (v. 314), « monsieur » 345), « l'ami » (v. 357), « mon cher » (v. [...]
[...] En quoi cette démonstration est-elle persuasive ? Cyrano réalise dans cette tirade une démonstration persuasive pour diverses raisons. Tout d'abord, il montre sa bravoure, car lors de cette tirade il change une vingtaine de fois d'émotions ce qui lui permet de montrer son talent. Ensuite, il arrive à persuader les autres grâce à sa grande éloquence. Cyrano montre qu'il manie la langue française avec perfection, il passe d'une émotion à l'autre, d'un ton à un autre, cela montre son intelligence et son panache. [...]
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