Le théâtre francophone occupe une place relativement limitée dans la paysage théâtral tunisien: sur près de 877 spectacles produits entre 1995 et 2001, 570 sont en arabe dialectal, 259 en arabe littéraire et seulement 40 en français. Sur ces 40 pièces jouées en français, 5 ont été montées par des troupes professionnelles, 17 par des troupes d'amateurs et 23 par des troupes formées d'étudiants, à l'université . De ce fait, l'impact du théâtre francophone sur la société tunisienne est extrêmement faible, et il l'est d'autant plus que ces productions sont jouées rarement ailleurs que dans l'enceinte de l'université. C'est dire que le théâtre francophone reste "le parent pauvre du théâtre tunisien" , et ce malgré les efforts fournis par l'Atelier du théâtre, dirigé par Alberto Canova, par l'association de la Jeunesse Théâtrale de Hammam -Sousse où Hafedh Jedidi a pris l'initiative de monter ses spectacles également en français pour pouvoir les présenter dans les pays francophones ou par l'atelier de l'Etoile du Nord dont la dernière réalisation est jouée certains jours en arabe et d'autres jours en français .
[...] Riche d'une mémoire visuelle des théâtres du monde (France, Canada, Espagne, Belgique, Allemagne, Malte, Hollande, Ukraine, Roumanie, Egypte, Maroc), il mène, entre écriture et mise en scène une action qui pour champ de prédilection l'espace tant universitaire qu'Amateur. Le théâtre de l'Etoile du Nord présente Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, traduction de mise en scène de Sonia Zarag Ayouna. Les et 24 janvier arabe dialectal; et le et 31 janvier en français. "L'importance du français dans notre formation était de taille" rappelle Noureddine Kouka. Voir Hechmi Ghachem, Figures du théâtre tunisien, Centre National de la Marionnette /Centre des Arts dramatiques et scéniques-Le Kef/ Centre des Arts dramatiques et scéniques -Gafsa. [...]
[...] Il dilapidera, tout de lui -même, ses origines, sa culture, sa famille pour se jeter dans les bras de pseudo -aristocrates déchus de la capitale."[15] S'expliquant sur ce choix et sur la nouvelle création, Moncef Souissi a déclaré: " J'ai vu Georges Dandin monté par Planchon à Avignon, mais quand je l'ai adapté pour El Héni . et qu'il est venu voir la représentation, il n'a pas reconnu Molière. Il m'a tout simplement déclaré qu'il avait assisté à une autre pièce . une pièce profondément tunisienne, tellement elle était ancrée dans la réalité du peuple tunisien"[16]. [...]
[...] Parce que "le théâtre est aussi son histoire", nous a déclaré Mohamed Driss, "la création ne peut se faire dans ressourcement" [22]. Parmi les oeuvres les plus représentatives de cette démarche, citons deux pièces de la Troupe du Kef : en-Naououra (Le Moulin) (1985), texte adapté par N. Ben Aziza et H. Messrati à partir des "Souris et des hommes " de Steinbeck et mis en scène, par Noureddine Ben Aziza; et Médée (1990), texte de Jean Anouilh, traduit et adapté par Samir Ayadi et Mongi Ben Brahim, et mis en scène par ce dernier; trois pièces de la Troupe de la ville de Tunis: Caligula (1993), texte d'Albert Camus, traduction de Ali Ben Ayed, adapté en dialectal par Ali Mosbah et mis en scène par Hichem Rostom; Maréchal" (le bourgeois gentilhomme, texte de Molière, et Madraset Ennissa(L'Ecole des femmes)(1994), deux spectacles réalisés par Mohamed Kouka. [...]
[...] Bibliographie: (Ouvrages publiés en français) -Hamadi Ben Halima, Un Demi-siècle de théâtre arabe en Tunisie (1907-1957), Publications de l'Université de Tunis p. -Hechmi Ghachem, Figures du théâtre tunisien, Centre National de la Marionnette /Centre des Arts dramatiques et scéniques-Le Kef/ Centre des Arts dramatiques et scéniques -Gafsa. s.d p. -Théâtre et changements sociaux (Actes du 4ème congrès international de sociologie du théâtre), Editions Sahar, Tunis p. -Hafedh Jedidi, Le Théâtre tunisien dans tous ses états, Sousse, Dar El Mizen p. -El teatro ans: que le spectacle continue, La Presse Magazine, dimanche 14 janvier 2007. [...]
[...] Son chef d'oeuvre est Ghasselet En- nouader ( Pluies d'automne), une création collective, réalisée en 1980 et qui est dans une large mesure inspirée de Maître Puntilla et Mademoiselle Julie[18]. Ce spectacle qui a eu un immense succès dans tout le pays, grâce en particulier à sa diffusion par la télévision nationale, a fait découvrir au public tunisien la poésie et la richesse de sa langue parlée, si proche de sa vie quotidienne et exprimant si bien son mode de pensée et sa manière d'être. [...]
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