Ce court roman (une soixantaine de pages) raconte l'histoire d'un instituteur atypique, Hubert Noël, dont les méthodes pédagogiques dérangent Mme Perez, la directrice. Ainsi, il distribue le jour de la rentrée un jeu de jokers à chacun de ses élèves de CM2, représentant chacun une liberté : « joker pour être en retard à l'école », « joker pour ne pas écouter la leçon », « joker pour faire un bisou au maître »... Cependant, il réussit à passionner ses élèves en leur enseignant à la fois les matières scolaires et les choses de la vie même si au premier abord, eux aussi sont réticents (...)
[...] L'objectif est de créer une attente de la part des lecteurs. Après les avoir laissé découvrir le contenu de la liste, recueillir quelques réactions : de quoi s'agit-il éventuellement rechercher la signification du mot joker dans le dictionnaire vient de l'anglais et correspondait au bouffon du roi au Moyen Age), de quoi peut parler le livre ? Une fois plusieurs hypothèses de lecture trouvées, l'enseignant lit à haute voix le début du roman c'est-à-dire de la page 9 à 19 (jusqu'à cataclysme suivi d'un échange pour répondre à quelques questions essentielles : quels sont les personnages principaux, où se passe le récit, qui raconte ? [...]
[...] Elle aura pour objectif de faire travailler les élèves sur la notion de portraits, de personnages et de liens entre les personnages autour de plusieurs débats philosophiques faisant écho à des passages du roman. Les différentes séances seront articulées entre elles par la synthèse de ce qui a été lu précédemment mises en mémoire ou par des discussions qui tentent d'anticiper ce qui peut suivre, comme le demandent les programmes. Je souhaiterais insérer cette séquence dans un projet autour de l'auteur Susie Morgenstern. La première séance serait d'abord axée sur l'oral pour découvrir le roman, à partir de la couverture et de la liste de jokers (pp à 16) distribuée aux enfants. [...]
[...] Il apparaît alors judicieux de choisir des livres qui ont des points communs et donc qui s'éclairent mutuellement, c'est le cas de Sa majesté la maîtresse (1993) : Mme Stylianos ne veut pas partir en retraite et va tout faire pour rester dans son école, notamment y camper pendant les vacances d'été, finalement elle restera enseignante mais pour les adultes à qui elle apprendra à lire et à écrire, La liste des fournitures (2002) : 4 listes pour 4 enfants de classes de CM2 (Ugo, Emma, Farida et Josselin) à chercher pendant l'été : chaque liste ressemble au maître ou à la maîtresse qui les a données et font la joie ou la panique des enfants, mais aussi La sixième (1984), Le fiancé de la maîtresse, Ainsi, la connaissance de plusieurs œuvres d'un auteur permet d'affiner la compréhension et l'interprétation de chacune. L'objectif est que les enfants comprennent peu à peu la notion d'auteur. On peut aussi faire découvrir aux enfants des poèmes à travers le recueil de Susie Morgenstern : Lire et écrire (1999) qui parlent des livres, des écrivains, du plaisir de lire et d'écrire. [...]
[...] Deuxième partie : Structure du roman : Ce roman possède une structure linéaire (le temps du récit épouse le temps chronologique), sans chapitres. La première page correspond au jour de la rentrée des classes et la dernière page au dernier jour d'école. Cette structure a priori peu complexe permet une lecture par des élèves dès le CE2 et c'est la classe de cycle 3 à la quelle j'ai choisi de destiner la lecture et l'étude du roman. En effet, le fait que les personnages soient des enfants, le cadre une classe et le personnage principal un instituteur, permet une implication directe des lecteurs qui facilite l'expression et le dialogue, et peut-être un plaisir plus grand des élèves dans la lecture du roman (univers de référence proche). [...]
[...] Pour comprendre comment la complicité entre Charles et M. Noël va se développer, je propose ensuite de donner à lire aux élèves deux courts passages : pp 42-43 (l'illustration y est d'ailleurs très forte : salle de classe vide et au milieu Hubert Noël et Charles face à face en train de jouer aux échecs) et pp 56-57, qui nous apprennent que Charles a dépensé tous ses jokers avant tous ses camarades et que M. Noël admire celui qui a utilisé ses jokers et non celui qui les a gardés précieusement, ce qui nous permet de compléter leurs portraits et donc de comprendre pourquoi ils entretiennent une relation spéciale. [...]
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