Critique littéraire, Vie Littéraire, Anatole France, Maurice Blanchot, opinion, rôle du critique, écrivain, auteur
Si communément la critique est l'attribut du jaloux, peut-on réduire à cette définition le rôle de la critique en littérature, le personnage du critique à un curieux ? Doit-on diaboliser cet homme dont le métier, selon les termes du Larousse, consiste à "commenter et juger des oeuvres littéraires ou artistiques" ?
En somme, il s'interroge sur les livres et partage son opinion. Mais, en quoi son opinion serait-elle un critère universel, le critique peut-il prétendre être indispensable ?
[...] Mais, la présence d'une multitude d'annotations et l'ajout de commentaires du critique spécialisé dans l'œuvre de tel auteur ne poussant-ils pas le lecteur dans une double voie ? D'abord celle de lire une œuvre pour elle- même, et d'autre part de ne tirer profit de sa lecture qu'en situant le texte dans son époque, dans la vie de son auteur. Cette lecture à double vitesse ne tarit-elle pas l'essence originelle de la littérature ? II. L'œuvre peut se suffire à elle-même Le critique doit-il nécessairement orienter, instruire le lecteur, juger et corriger l'auteur ? Doit-il trouver dans ce qui entoure l'œuvre matière à la comprendre ? [...]
[...] Autrement dit le critique sincère n'est-il point présent en chaque lecteur ? En effet, chaque lecteur tourne les pages au rythme de ses impressions. Alors tout bon critique est-il d'abord un lecteur amateur avant de se spécialiser ? Si l'on retrouve l'intégrité du critique en lui attribuant les chemins d'exploration de l'amateur tout lecteur ne peut-il pas devenir un critique ? Les interrogations nous amènent à considérer les derniers propos de Maurice Blanchot comme une dispense du rôle du critique entre le lecteur et l'œuvre, simplement parce que le lecteur est lui-même capable d'être ce critique. [...]
[...] Le critique propose, le lecteur dispose, pour rependre une maxime commune. D'autre part, un autre rôle du critique peut s'avérer profitable à l'écrivain. En effet, par ses jugements, ses critiques il fait progresser les artistes, son regard extérieur et instruit lui permet de corriger certaines faiblesses dans le style ou les idées. Le critique est cet homme érudit qui lit avec tout son savoir, qui cultive son goût et affine ses jugements à la pointe de ses connaissances. Chaque discipline demande du travail, en équitation, le maître de manège corrige patiemment le cavalier jusqu'à que celui-ci mène fièrement sa monture dans les plus prestigieux concours. [...]
[...] Il critique par-là la méthode moderne du critique hérité de Sainte Beuve qui s'attaque au cadre qui entoure la toile avant de la regarder. Le bois est- il plutôt brun ou beige, l'a-t-on doré ? Que représente le tableau qu'il entoure ? Quelle importance ? Nous savons que ce cadre est fait à partir de bois récolté dans les Vosges, et, qu'il a été doré dans un atelier du Massif Central avant d'être fissuré lors de son transit entre les musées d'Agen et de Carcassonne. Tissu d'inepties qui pourtant habillent souvent les discours des critiques. [...]
[...] Le critique peut-il prétendre être indispensable ? Si communément la critique est l'attribut du jaloux, peut-on réduire à cette définition le rôle de la critique en littérature, le personnage du critique à un curieux ? Doit-on diaboliser cet homme dont le métier, selon les termes du Larousse, consiste à « commenter et juger des œuvres littéraires ou artistiques » ? En somme, il s'interroge sur les livres et partage son opinion. Mais, en quoi son opinion serait-elle un critère universel, le critique peut-il prétendre être indispensable ? [...]
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