Dissertation sur la critique littéraire à partir d'une citation de J. Seebacher
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Dissertation entièrement rédigée portant sur la critique littéraire à partir d'une citation de J. Seebacher, dont voici la formulation exacte : « Le Charybde et Scylla de toute lecture se nomme Histoire et Structure. Réduire le texte à ses circonstances ou l'en abstraire risque le même naufrage dans l'insignifiance ».
Sommaire
Introduction
I) L'oeuvre littéraire se caractérise avant tout par une forme et possède une structure interne
A. L'oeuvre littéraire se caractérise avant tout par sa forme, et possède une structure interne suffisamment signifiante pour expliquer le sens d'un texte B. L'écrivain n'écrit ni pour représenter le monde, ni pour exprimer son état d'âme, mais à partir des mots, pour jouer avec eux C. Une oeuvre n'est pas intemporelle et la façon dont elle est comprise évolue au fil des siècles, en fonction des lecteurs. La critique structurale a ainsi permis à certaines oeuvres du passé d'être lues à nouveau
II) Mais la forme d'une oeuvre ne surgit pas du néant : elle est nécessairement ancrée dans une époque et un temps particuliers
A. Une oeuvre en effet est le fruit d'une époque et d'un temps précis, qui influent sur l'auteur et sur sa manière d'écrire B. Lanson, en s'intéressant à la science et à l'Histoire, va développer une méthode particulière pour étudier les textes littéraires, en accordant notamment une grande place au contexte de création des oeuvres C. La critique historique, en postulant, comme le fait Lanson, que « les textes ont un sens en eux-mêmes, indépendamment de nos esprits et de nos sensibilités », fait apparaître l'idée selon laquelle une oeuvre possède un sens figé, originel, imposé par l'auteur à son texte
III) Pourtant, comme nous le verrons, l'attention portée à l'étude du contexte ne suffit pas à épuiser les sens d'une oeuvre. Seule l'union des deux critiques évoquées par notre auteur permet d'éviter de réduire les textes à une signification unique, seulement déterminée par tel ou tel fait, tandis que le sens final d'une oeuvre revient nécessairement au lecteur
A. Pour comprendre un récit ou rendre compte d'un texte le plus justement possible, c'est-à-dire en cherchant à épuiser les multiples sens d'une oeuvre, il est nécessaire d'allier « Histoire et Structure » B. Il est possible de donner à une oeuvre de multiples sens, sans pour autant ignorer parmi eux celui que souhaitait faire passer l'auteur dans son texte C. En outre, si les critiques proposent des interprétations différentes d'une même oeuvre au lecteur, en insistant par exemple sur tel ou tel point précis dans un texte, ou en expliquant une oeuvre grâce à son contexte de création, ils ne sont que de simples guides orientant la lecture
Conclusion
Introduction
I) L'oeuvre littéraire se caractérise avant tout par une forme et possède une structure interne
A. L'oeuvre littéraire se caractérise avant tout par sa forme, et possède une structure interne suffisamment signifiante pour expliquer le sens d'un texte B. L'écrivain n'écrit ni pour représenter le monde, ni pour exprimer son état d'âme, mais à partir des mots, pour jouer avec eux C. Une oeuvre n'est pas intemporelle et la façon dont elle est comprise évolue au fil des siècles, en fonction des lecteurs. La critique structurale a ainsi permis à certaines oeuvres du passé d'être lues à nouveau
II) Mais la forme d'une oeuvre ne surgit pas du néant : elle est nécessairement ancrée dans une époque et un temps particuliers
A. Une oeuvre en effet est le fruit d'une époque et d'un temps précis, qui influent sur l'auteur et sur sa manière d'écrire B. Lanson, en s'intéressant à la science et à l'Histoire, va développer une méthode particulière pour étudier les textes littéraires, en accordant notamment une grande place au contexte de création des oeuvres C. La critique historique, en postulant, comme le fait Lanson, que « les textes ont un sens en eux-mêmes, indépendamment de nos esprits et de nos sensibilités », fait apparaître l'idée selon laquelle une oeuvre possède un sens figé, originel, imposé par l'auteur à son texte
III) Pourtant, comme nous le verrons, l'attention portée à l'étude du contexte ne suffit pas à épuiser les sens d'une oeuvre. Seule l'union des deux critiques évoquées par notre auteur permet d'éviter de réduire les textes à une signification unique, seulement déterminée par tel ou tel fait, tandis que le sens final d'une oeuvre revient nécessairement au lecteur
A. Pour comprendre un récit ou rendre compte d'un texte le plus justement possible, c'est-à-dire en cherchant à épuiser les multiples sens d'une oeuvre, il est nécessaire d'allier « Histoire et Structure » B. Il est possible de donner à une oeuvre de multiples sens, sans pour autant ignorer parmi eux celui que souhaitait faire passer l'auteur dans son texte C. En outre, si les critiques proposent des interprétations différentes d'une même oeuvre au lecteur, en insistant par exemple sur tel ou tel point précis dans un texte, ou en expliquant une oeuvre grâce à son contexte de création, ils ne sont que de simples guides orientant la lecture
Conclusion
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Extraits
[...] Le texte clos est donc une fiction : pour comprendre une œuvre, il importe de s'intéresser d'abord à son contexte de création. Les textes, comme le soutient Sartre, sont des produits en situation Une œuvre en effet est le fruit d'une époque et d'un temps précis, qui influent sur l'auteur et sur sa manière d'écrire. Il importe donc de connaître ce contexte de création pour bien comprendre un ouvrage. Ce dernier joue parfois un rôle capital dans certains récits, et notamment dans Confession d'un enfant du siècle écrit par Musset en 1836. [...]
[...] Ce qui compte plus que tout autre chose, c'est le code, le signe, la structure du récit. La littérature, dès lors, doit être considérée comme un code sans message (G. Genette, Figures tandis que les œuvres ne sont que des machines, dont il faut comprendre les rouages, à l'aide d'instruments le plus précis possible. Vladimir Propp, dans sa Morphologie du conte, publié en 1928, montre que, sous leur variété apparente, cent contes populaires russes sont issus d'une matrice unique comportant 31 fonctions (éloignement, interdiction, tromperie, départ . [...]
[...] Opposées dans la seconde phrase de la citation par la conjonction de coordination ou elles conduisent cependant au même naufrage : celui de la perte du ou des sens présents dans un texte (vers l'insignifiance Or, avant d'affirmer, comme le fait Seebacher, que le structuralisme et la critique s'intéressant à l'Histoire d'une œuvre ont une limite commune, ne faut-il pas d'abord les envisager séparément et se demander comment des positions aussi radicalement opposées peuvent provoquer un effet similaire ? L'une de ces deux critiques ne permet-elle pas d'expliquer le plus justement possible le sens d'un ouvrage ? Donnent- elles toutes deux une vision trop réductrice des textes qu'elles étudient ? L'œuvre littéraire se caractérise avant tout par une forme, et possède une structure interne. [...]
[...] Seule l'union des deux critiques évoquées par notre auteur permet d'éviter de réduire les textes à une signification unique, seulement déterminée par tel ou tel fait, tandis que le sens final d'une œuvre revient nécessairement au lecteur. L'œuvre littéraire se caractérise avant tout par sa forme, et possède une structure interne suffisamment signifiante pour expliquer le sens d'un texte. Les mots couchés sur le papier par l'auteur forment un tout, un ensemble clos, et ne demandent qu'à être analysés. Nul besoin ici de s'intéresser à des éléments extérieurs comme l'auteur ou le contexte de création d'une œuvre. [...]
[...] La lecture du récit de Musset, sans aucune connaissance historique des événements évoqués, ne permet pas de le comprendre pleinement. Le lecteur peut ainsi avoir l'impression qu'il lui manque une clé pour décoder le roman. Bien sûr, il comprend les mots couchés par Musset sur le papier, mais passe à côté d'un sens plus profond, lié au contexte particulier de la Restauration. Ce contexte historique ne sert d'ailleurs pas seulement à l'auteur de toile de fond pour son récit, mais a guidé, influencé la rédaction de son œuvre. [...]