La poésie est un art complexe, se construisant de mouvement en mouvement. Les idées, les formes, les mondes explorés par chaque génération de poètes laissent un héritage colossal, difficile à appréhender. Ainsi, un nouveau courant implique de nouveaux hommes avides d'explorer d'autres univers.
La création poétique n'est-elle possible que grâce à la rébellion contre l'héritage des poètes précédents ?
Par essence, la poésie traduit une révolte, et la rébellion face au passé peut (doit ?) se poser comme condition. Cependant, une pensée doit être accordée au socle commun que constituent les mots, et parfois les thèmes. On peut également envisager un troisième axe : la poésie est paradoxe. Passé et présent peuvent se fondre, et un héritage poétique peut être utilisé pour créer quelque chose de nouveau et d'unique.
[...] Les mots sont une source de création infinie, utilisée comme tels par de nombreux poètes. Certains d'entre eux, comme Raymond Queneau, bousculent la langue française, pour créer d'autres univers. III. Transgresser sans nier : se réapproprier l'héritage La poésie est paradoxe : et si la création pouvait allier rébellion et respect d'un certain héritage ? Cette possibilité, envisageable, ouvre encore de nouveaux horizons. On peut noter que certaines formes dites parfaites du moins très usitées, sont utilisées par différentes générations de poètes. [...]
[...] Poète engagé, il souhaite plaider pour la liberté (ce texte est écrit en pleine Guerre mondiale) : ces poèmes seront éternels. Ces thèmes ont traversé les siècles sans vieillir, et cet héritage se transmettra encore longtemps après nous. Il est à souhaiter que, longtemps encore, des hommes écrivent le nom de la liberté ; il est aussi des thèmes intemporels, tel l'amour, célébré de Ronsard à Apollinaire, qui ne perdra jamais de leur force. L'héritage des poètes précédents n'est pas toujours rejeté, et certains poètes ont servi de modèle aux générations suivantes. [...]
[...] La création poétique n'est-elle possible que grâce à la rébellion contre l'héritage des poètes précédents ? La poésie est un art complexe, se construisant de mouvement en mouvement. Les idées, les formes, les mondes explorés par chaque génération de poètes laissent un héritage colossal, difficile à appréhender. Ainsi, un nouveau courant implique de nouveaux hommes avides d'explorer d'autres univers. La création poétique n'est-elle possible que grâce à la rébellion contre l'héritage des poètes précédents ? Par essence, la poésie traduit une révolte, et la rébellion face au passé peut (doit se poser comme condition. [...]
[...] L'histoire littéraire se définit par ces rébellions successives : la création poétique semble inévitablement liée au rejet de l'héritage des poètes précédents. Cet héritage est souvent lourd et difficile à appréhender : le poète ressent souvent une sensation d'étouffement. Face à l'Académie dictant ses règles, les poètes ne peuvent que se rebeller rébellion qui, un siècle plus tard, sera peut-être considérée comme dépassée. Ainsi, dans la Réponse à un acte d'accusation, Victor Hugo compare l'Académie française à une vieille femme, sur laquelle il fait souffler un vent révolutionnaire pour se libérer de l'étouffement des règles. [...]
[...] La création de ces fables, car il s'agit d'un projet différent, ne s'est pas faite par la révolte contre l'héritage de poètes précédents, mais au contraire, par une alliance avec cet héritage. En conclusion, se rebeller est une tentation connue par tous les poètes. Souvent source de création, c'est également un moyen d'affirmer une identité : rejeter l'héritage des poètes précédents est une initiation. Cependant, cette dernière n'est pas obligatoire : la poésie prend des formes complexes, multiples, éternelles. De la poésie engagée à l'art pour l'art, le choix de se rebeller prend une part importante dans sa fonction. [...]
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