Cours de Littérature consacré à l'évolution de la notion de fiction à travers le temps depuis l'antiquité jusqu'à l'ère moderne.
[...] Cette réflexion semble pouvoir être un point d'ancrage intéressant pour définir la notion de fiction. Chez Platon et Aristote, l'imitation est au centre de leur réflexion malgré leurs différentes approches. Ils en présentent les fondements anthropologiques. Pour le premier l'imitation [ ] se constitue en une habitude aussi bien qu'en une nature, dans la façon de tenir le corps ou bien de parler, comme dans la tournure de l'esprit ? Quant au deuxième L'art poétique dans son ensemble paraît devoir sa naissance à deux causes, toutes deux naturelles. [...]
[...] Selon F. Lavocat : On sait qu'elle a une existence en tant que concept, qu'elle intervient en philosophie et dans les disciplines scientifiques pour renvoyer au domaine heuristique ; de même, en droit, la fiction légale s'apparente à la supposition qui sert à établir un fondement juridique »12. C'est ainsi que la littérature et la fiction ne semblent pas relever des mêmes catégories : la dimension institutionnelle, qui caractérise la première, fait défaut à la seconde, qui est une notion plus neutre reposant sur un rapport particulier entre les signes, leurs utilisateurs et ce à quoi ils se réfèrent. [...]
[...] Et finalement le mode de la représentation. Aristote affirme qu'il est possible d'imiter le même objet, dans les mêmes circonstances, tantôt sous forme de récit et en produisant quelque autre personnage, comme le fait Homère, ou bien le personnage restant le même Jeu de la flûte sans chant, art d'en jouer. Art de jouer de la cithare. sans qu'on le fasse changer, ou encore de telle façon que les sujets d'imitation soient présentés agissant et accomplissant tout par eux-mêmes.8 C'est ainsi qu'Aristote a renversé le rapport initial de la poièsis et de la mimèsis, pour soutenir qu'il y a création (poièsis) que s'il y a mimèsis, représentation, simulation d'action - La fiction et les classiques : La notion de fiction s'introduit dans l'usage français vers le XIIIe siècle, mais durant longtemps elle ne fait pas partie du vocabulaire de la rhétorique ni de la critique littéraire. [...]
[...] A cette division répond, dans les mœurs et la littérature, l'opposition entre esprit aristocratique et esprit bourgeois ou populaire. Une grandeur chevaleresque et une délicatesse de l'amour courtois s'opposent alors à une verve comique et satirique et une bonne humeur et réalisme. L'Église s'est alors opposée aux fictions, assimilées au mensonge, cependant l'allégorie est perçue comme un moyen de dire des vérités morales à travers le récit de faits inventés. L'allégorie représente un procédé d'interprétation, comme l'indiquent ses racines grecques : allos (autre) et agorein (parler), c'est-à-dire une autre manière de dire, au moyen d'une image figurative ou figurée. [...]
[...] Ainsi l'épopée, la poésie tragique, la comédie, la poésie dithyrambique, l'aulétique 6 et la citharistique7 se trouvent être toutes des imitations. Mais pour que sa théorie soit tenue pour valable il propose certains critères à la mimésis : les moyen de la représentation, les objets de la représentation, les modes de la représentation. En premier lieu, les moyens de la représentation peuvent être des couleurs et des gestes, car certain, pour représenter quelque chose, font recours à l'art, d'autres le font par habitude, d'autres encore avec l'aide de la nature. [...]
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