Corpus de quatre poèmes, persuader la belle indifférente, Ronsard, Sonnets pour Hélène, Baudelaire, Remords posthume, Une Charogne, Corneille, Stances à Marquise, Tristan Bernard, adjectifs mélioratifs, querelles amoureuses, hyperbole
Dans ce corpus composé de quatre poèmes et d'un mot d'esprit de Tristan Bernard, les auteurs cherchent à courtiser leur bien-aimée en employant différents moyens de persuasion pour que celles-ci cèdent à leurs avances. Le premier poème a été écrit par Pierre de Ronsard, auteur français de la "Pléiade" (XVIe siècle). Il s'agit de "Sonnets pour Hélène" datant de 1578. Dans ce sonnet en alexandrins, le poète s'efforce de la séduire en lui dressant le tableau de la vieillesse solitaire qui l'attend si elle refuse ses avances. Nous avons ensuite deux poèmes de Charles Baudelaire, symboliste français du XIXe siècle dont "Remords posthume" ainsi qu'"Une Charogne", extraits du recueil "Les fleurs du mal" composé en 1861.
[...] Pour que chaque destinataire ressente en plus des diverses émotions éveillées une véritable implication dans le poème, chaque auteur s'adresse directement aux différentes femmes. Chez Ronsard, le vouvoiement entre lui et Hélène marque un signe de respect. On ressent une certaine distance et une retenue entre les deux personnages. Baudelaire, lui, tutoie Jeanne Duval dans Remords posthume, cela souligne leur intimité. Il fait également usage d'une question rhétorique « Que vous sert courtisane imparfaite, De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? » pour appuyer l'implication de Duval. [...]
[...] On remarque à travers cette polysémie les sentiments complexes et partagés du poète. Dans Une Charogne, il souhaite inspirer à la fois dégoût et passion. En effet, Baudelaire compare dans la même strophe sa soupirante à un cadavre en décomposition « Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, À cette horrible infection » puis par le biais d'une hyperbole il en fait son éloge « Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion » créant ainsi une sorte d'antithèse. [...]
[...] Comment les auteurs cherchent-ils à persuader la belle indifférente de céder à leur amour ? Afin de convaincre leur chère et tendre d'accepter leurs avances, les poètes amènent ces femmes à reconnaître sentimentalement un prétendu amour à leur égard. Ils font naître en elles des émotions. A. Sonnets pour Hélène de Pierre Ronsard Dans Sonnets pour Hélène, Ronsard emploie des adjectifs mélioratifs comme « belle » ou « louange ». Il glorifie la beauté de la femme aimée et souhaite ainsi qu'elle se sente flattée. [...]
[...] Corpus de quatre poèmes - Comment persuader la belle indifférente ? I. Présentation des textes et de leur auteur Dans ce corpus composé de quatre poèmes et d'un mot d'esprit de Tristan Bernard, les auteurs cherchent à courtiser leur bien-aimée en employant différents moyens de persuasion pour que celles-ci cèdent à leurs avances. Le premier poème a été écrit par Pierre de Ronsard, auteur français de la Pléiade (XVIe siècle). Il s'agit de « Sonnets pour Hélène » datant de 1578. Dans ce sonnet en alexandrins, le poète s'efforce de la séduire en lui dressant le tableau de la vieillesse solitaire qui l'attend si elle refuse ses avances. [...]
[...] Nous pouvons donc conclure en disant que les poètes emploient dans ces poèmes divers moyens de persuasion. Ils utilisent le lyrisme et font appel aux émotions de la destinatrice de chaque poème. Afin de convaincre, ils s'adressent directement à leurs bien-aimées avec des formules plus ou moins formelles, ils impliquent les femmes dans ces poèmes. Leurs arguments ne sont pas objectifs, ils ne donnent jamais de véritable raison de céder à leur amour, de plus on peut douter de la pertinence de leurs arguments, car il s'agit de thèses échafaudées par eux-mêmes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture