Dans les trois textes, le jeu des instances narratives va offrir à l'auteur un moyen de montrer l'âme du personnage. Ainsi, dans le texte A, l'extrait commence par huit lignes de narration à la 3ème personne
[...] Le corpus que nous allons étudier est composé d'extraits de trois œuvres : La Princesse de Clèves, de Mme de La Fayette (texte ; Les Confessions d'un enfant du siècle d'Alfred de Musset (texte ; et enfin Thérèse Desqueyroux de François Mauriac (texte C). Dans ces textes de périodes très différentes, les auteurs se sont attelés à la tâche de nous faire percevoir les pensées et sentiments de leurs personnages. Comment s'y sont-ils pris ? Pour tenter de le comprendre, nous verrons dans un premier temps que tous les auteurs se servent des ressources de l'instance narrative pour donner à voir l'intériorité du personnage. [...]
[...] A ce moment, la narration devient presque impersonnelle : ne nous sont racontées que les actions du personnage, et plus rien d'intime. L'auteur, par ce moyen, montre un décalage brutal entre les sentiments d'insouciance et de bonheur propres à la jeunesse, et les premières désillusions qui mettent à distance ces sentiments, si fugaces et fragiles. Enfin, le texte C offre un procédé similaire, quoique symétriquement inverse : Mauriac s'efforce en effet de retarder le plus possible l'expression verbale des sentiments. [...]
[...] Mais après la lecture de l'extrait de la lettre de sa belle sœur, le texte change : on a accès aux pensées du personnage via un monologue intérieur dans tout le dernier paragraphe. On peut alors comprendre que la haine de Thérèse envers son mari est due à « l'ennui », à « l'isolement », à la routine (« les basses habitudes de la vie quotidienne ») dans lesquelles il enferme la vie de sa femme. On aperçoit l'une des raisons principales de son dégoût : avec son mari, « le bonheur n'existe pas » (l. [...]
[...] Suivent huit lignes de palinodies strictement construites : d'abord, cinq questions successives sur le mode de l'avocat du diable, où la princesse interroge l'idée de se laisser aller à sa passion ; ensuite, six lignes de vertueuses résolutions, mises en exergue par la répétition du verbe « il faut » (l. 15). Le texte B est légèrement différent puisqu'il est écrit à la 1[ère] personne : le narrateur est le personnage principal. L'extrait est divisé en deux parties dans lesquelles le traitement des sentiments est radicalement différent. [...]
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