Poèmes, Chénier, Baudelaire, Aragon, Labé, amour, souffrance, Fanny, sonnet II, sentiments du poète, écriture poétique, quête du sens, Moyen-âge, causerie, rendez-vous perpétuel
Ce corpus composé de quatre poèmes nous donne à étudier l'écriture poétique et la quête du sens du Moyen-âge à nos jours. Il s'agit de deux œuvres du XIXe siècle, à savoir À Fanny de Chénier, et Causerie de Baudelaire. Nous retrouvons un poème du XXe siècle : Le rendez-vous perpétuel d'Aragon, et enfin un datant du XVIe siècle : Sonnet II de Labé. On se demandera par quels procédés les poèmes expriment la double réalité de l'amour qui suscite la souffrance.
[...] Corpus de 4 poèmes de Chénier, Baudelaire, Aragon et Labé – Par quels procédés les poèmes expriment la double réalité de l'amour qui suscite la souffrance ? Ce corpus composé de quatre poèmes nous donne à étudier l'écriture poétique et la quête du sens du Moyen-âge à nos jours. Il s'agit de deux œuvres du XIXe siècle, à savoir « À Fanny » de Chénier, et « Causerie » de Baudelaire. Nous retrouvons un poème du XXe siècle : « Le rendez-vous perpétuel » d'Aragon, et enfin un datant du XVIe siècle : Sonnet II de Labé. [...]
[...] L'interjection faisant référence aux tragédies antiques : « Ô » est omniprésent une ou deux fois dans tous les vers, sauf dans ceux de la dernière strophe. Tout lecteur est alors dans l'obligation de faire le lien entre ce poème et les pièces de théâtre qui traitaient de la fatalité. Ainsi donc, cette répétition « Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés » (v.1) peut faire penser à l'amour qui tue, l'amour fatal tellement la tristesse est grande. Finalement, la répétition de mots ou de vers entiers permet de mettre en relief la tristesse ou l'amour inconditionnel : c'est cette double réalité que représentent les poèmes. [...]
[...] Cette saccade incessante pourrait représenter les sanglots de la poète, eux aussi hachés par de courtes respirations. Pour « Causerie », on retrouve un rythme calme, symbole de tristesse et de déception amoureuse, grâce à des vers en alexandrins : « mon cœur est un palais flétri par la cohue ; [ parfum nage autour de votre gorge nue . » (v.9 et 11). Dans le cas de « rendez-vous perpétuel » d'Aragon, le poème n'est que très peu ponctué. Le public est alors tenté de lire le poème d'une seule traite, sans prendre de pauses. [...]
[...] Ainsi, on peut y comprendre l'amour inconditionnel auquel se voue le poète, à tel point qu'il a trop de mots pour décrire celui-ci. Pour autant, dans la deuxième partie, le rythme est beaucoup plus lent, car moins ponctué : « Ainsi dans les forêts j'erre avec ton image/ainsi le jeune faon dans son désert sauvage » (v.25-26). L'on ressent alors toute la mélancolie, l'errance et le manque de repères sans l'être aimé par ce rythme lent. Dans le Sonnet de Louise Labé, le rythme est encore plus saccadé, ponctué par des virgules et des interjections « Ô » : « Ô tristes plaints, ô désirs obstinés ? [...]
[...] De même pour Baudelaire : « Mais la tristesse en moi monte comme la mer » (v.2) et pour Aragon : « Je comprends le soleil au hâle de tes mains » (v.16). Enfin pour Labé : « ô chauds soupirs, ô larmes épandues » (v.2). On peut suivre les émotions et le cheminement de pensée des auteurs grâce à cette expression du lyrisme, qui permet alors de mettre en relief les joies de l'amour et les désillusions de la souffrance. L'expression des sentiments va de pair avec le lexique utilisé par les poètes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture