Dissertation de Littérature ayant pour sujet : "Quelle image du corps, se dessine-t-elle dans Roméo et Juliette ?".
[...] La violence se fait aussi contre son propre corps : suicide de Roméo puis de Juliette. II- Le Corps entre Vie et Mort Corps jeune / Corps Vieux Une opposition apparaît entre le corps fatigué de la nourrice, revenue haletante de sa course et celui de Juliette qui échangerait ses os contre ses nouvelles 5). Les pères Capulet et Montaigu sont dans l'incapacité physique à prendre part aux affrontements 1). Capulet et son cousin, regrettent de ne plus pouvoir danser et doivent s'asseoir 5). [...]
[...] Mercutio fait des allusions obscènes sur Rosaline et Roméo (II v. 23-27-34-38). Samson, serviteur des Capulet, imagine s'en prendre physiquement aux femmes des Montaigu, liant cruauté physique et violence sexuelle v. 22-23). Obscénité des corps La provocation de l'ennemi passe par des gestes obscènes, comme se mordre le pouce 1). Le Corps de la nourrice qui apparaît comme gras et laid rappelle celui d'une maquerelle 4). Conclusion : Le Corps est toujours pris au piège entre deux états inconciliables, et ne trouvent d'échappatoire que dans la mort. [...]
[...] Corps et identité Le corps de Roméo serait objet de haine, s'il était le siège de son nom. Roméo veut d'ailleurs extirper ce nom de son corps (III v. 102-107), mais Juliette distingue bien les deux (II v. 40-42). Le sang répandu sur scène évoque les liens de sang. Ainsi, lorsque coule le sang de Tybalt, toute la famille Capulet est touchée. Le corps est présenté comme un livre, sur lequel sont inscrites des qualités propres à faire naître des sentiments. C'est ainsi que Dame Capulet parle de Pâris à Juliette. [...]
[...] Plus généralement, dans la pièce où règne l'oxymore, le corps est toujours entre deux étés antithétiques : amour et haine, vie et mort, pureté et obscénité. Shakespeare donne du corps une image fluctuante et contradictoire. Comme tout poète humaniste, il a conscience du temps qui passe et de ses effets sur le corps. Tout corps, jeune et beau, finira inéluctablement cadavre, pourrissant au fond d'un tombeau. Cette impression de fragilité de la vie, due aux guerres et aux maladies qui font rage au XVIe siècle, apparaît nettement dans la pièce. Ainsi, le corps oscille toujours entre plusieurs états contradictoires. [...]
[...] La Nourrice utilise ce même argument pour convaincre Juliette d'épouser Pâris (III v. 224- 225). Quand les deux amants se suicident, tout se passe comme s'ils ne mourraient pas vraiment : deux statues d'r conserveront toujours intactes la beauté et la jeunesse de leur corps. La scène du tombeau Cette scène et le monologue de Juliette qui précède l'absorption du narcotique sont l'occasion de visions macabres : os entassés des ancêtres, Tybalt ensanglanté et pourrissant, spectre réclament vengeance. Pâris, Juliette et Roméo sont trois vivants parmi les morts. [...]
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