Corneille dans le Discours des trois unités d'actions, de jour et de lieu écrit : « Le rôle du poète est de dire non pas ce qui a réellement eu lieu mais ce à quoi on peut s'attendre, ce qui peut se produire conformément à la vraisemblance ou à la nécessité. » Le rôle d'un auteur est donc de représente ce qui est possible selon l'époque, un poète doit s'adapter à son spectateur. Un spectateur de Corneille vers 1630 s'attend à retrouver dans ses pièces un nombre d'éléments qui caractérisent les pièces de l'époque. En 1630, les comédies instaurent des thèmes ou des domaines de prédilection comme le Baroque.
[...] Ainsi le corps parle haut selon Georges Couton Des valeurs . Corneille tend à montrer un homme plus réaliste en rappelant certaines valeurs connues: le désir de maîtrise de la volonté: être maître de soi Corneille cherche à montrer dans son héros un personnage qui aspire à un maîtrise de soi, à dompter ses passions. Mais cet idéal, Alidor veut le surpasser, en se plaçant dans l'au-delà de cette morale. Il se place au-dessus de la volonté de plaisir (Phylis), de la volonté de bonheur (Angélique), c'est-à-dire par delà le bien et le mal. [...]
[...] Le héros de la pièce Alidor montre une certaine rigueur : il ne faillit jamais une fois qu'il s'est engagé à servir Cléandre, alors que cela lui en coûte : Que pour ton amitié, je vais souffrir de peine ! Même l'occasion de le trahir se présente à lui: Fais ce beau coup pour toi, suis l'ardeur qui te presse. Il ne retourne sa veste qu'une fois qu'il sait Cléandre avec Phylis. Quoiqu'on pense du personnage, cette ardeur est le signe, sinon d'une forme de liberté, en tout cas d'un potentiel héroïque certain. [...]
[...] L'intrigue tourne autour de ce sentiment, un sentiment universel. - la lâcheté que provoque l'amour?: une vision plus réaliste de l'homme? * Mais puisque son amour me donne tant de peine, Je la veux offenser pour acquérir sa haine . Ce remède est cruel, mais pourtant nécessaire: Puisqu'elle me plaît trop, il me la faut plus déplaire. (v249- 254) IV) * Ce trait est un peu lâche, et sent sa trahison, Mais cette lâcheté m'ouvrira ma prison. On peut supposer qu'Alidor verrait beaucoup moins de gloire à tirer de sa victoire, et beaucoup moins de mérite dans la rendition que dans la bravoure. [...]
[...] Le rôle d'un auteur est donc de représente ce qui est possible selon l'époque, un poète doit s'adapter à son spectateur. Un spectateur de Corneille vers s'attend à retrouver dans ses pièces un nombre d'éléments qui caractérisent les pièces de l'époque. En 1630, les comédies instaurent des thèmes ou des domaines de prédilection comme le Baroque. Posons-nous d'abord la question de savoir qu'est ce qu'une comédie? Une comédie est définie comme une pièce de théâtre où l'on représente une action que l'on suppose ordinairement s'être passée entre des personnes de condition privée et où l'on a pour objet de plaire soit par la peinture des mœurs et des ridicules soit par des situations comiques Corneille définira sa comédie comme une comédie sans bouffon, ni valet Il fonde son originalité sur la ressemblance ce que Robert Garapon appellera le réalisme aimable». [...]
[...] II) Alidor: Quoi, je balance encor, je m'arrête, je doute! Mes résolutions, qui vous met en déroute? La succession des verbes mis entre virgules donne une certaine cadence au vers, comme ci les vers étaient prononcés naturellement. de la transparence . - Corneille cherche à rendre explicite par la formulation de ses vers, ce qu'il veut dire. Il tend à être le plus simple possible tout en restant dans la bienséance et les formulations de l'époque. Cependant Angélique enfermant dans un cloître Ses yeux dont nous craignons la fatale clarté, Les murs qui garderont ces tyrans de paraître Serviront de remparts à notre liberté. [...]
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