L'auteur dramatique du 19e siècle, Edmond Rostand, a fait plusieurs tentatives d'écriture qui ont malheureusement été refusées par le public pour diverses raisons. C'est en 1897 qu'il a décidé d'écrire Cyrano de Bergerac qui a lancé sa carrière d'auteur. Encore aujourd'hui, le grand classique de Rostand est repris par différentes troupes, autant françaises que québécoises. Suite à la représentation au théâtre du Trident, nous nous sommes questionnés sur l'enrichissement de la représentation théâtrale envers le texte d'Edmond Rostand. En étudiant le texte, la mise en scène, le jeu des comédiens, les costumes, les décors, l'éclairage et la musique, nous avons conclu qu'il est bien différent de lire une pièce que de la voir.
Lorsqu'un auteur écrit une pièce, il suit le cours de son imagination. Il écrit ce qu'il voit dans son imaginaire. De son côté, lorsque le metteur en scène travaille la pièce, il le fait d'après sa propre vision et ça ne veut pas dire que les déplacements imaginés par l'auteur vont bien s'insérer dans sa mise en scène. C'est pourquoi, comme tous les metteurs en scène, Marie Gignac n'a pas respecté à la lettre les didascalies proposées par Rostand. Puisque madame Gignac a travaillé sa mise en scène d'après sa vision, elle a décidé de faire des coupures dans le texte qui ont évité que la pièce soit trop longue et ainsi perdre l'attention de son public. Afin d'épargner ces moments, elle a supprimé des parties qui n'étaient pas nécessaires à la compréhension de l'histoire. Par exemple, au moment où Cyrano surveille la porte de Roxane quand elle est avec Christian, on a coupé une partie de l'histoire de la lune que Cyrano raconte à De Guiche pour le distraire.
[...] De plus, la metteure en scène a pris la décision de travailler sans coulisse, ce qui implique qu'il faut prévoir le changement de costumes dans la mise en scène. Le fait de supprimer les coulisses peut nous donner l'impression d'assister à une pratique au lieu d'une représentation théâtrale. Par contre, il permet l'utilisation de toute la scène. Jeu des Comédiens Le but ultime du théâtre est de créer un divertissement au public en représentant des situations de la vie. Afin de les représenter le plus fidèlement possible, il faut avoir de bons comédiens qui ont la capacité de jouer, mais surtout d'interpréter quelqu'un d'autre que lui-même, surtout lorsqu'il parle en alexandrins. [...]
[...] Significativement, il portait du bleu qui démontrait la forte confiance qu'il possédait face à l'affrontement de Cyrano habillé en noir. Cette couleur probablement associée à la solitude et le manque d'espoir puisque Cyrano ne vit que dans l'ombre de Christian et n'imaginerait jamais que Roxanne puisse éprouver de l'amour pour lui. Les Décors Le décor au théâtre n'est pas toujours présent. Parfois, le scénographe aime mieux faire travailler l'imaginaire du spectateur que de lui donner tout cru dans le bec. La scénographie de Michel Gauthier se dirige vers un décor suggéré dans lequel on laisse place à l'imaginaire. [...]
[...] Coquin de metteur en scène: l'étude de Cyrano plus loin que le bout de son nez L'étude de Cyrano plus loin que le bout de son nez L'auteur dramatique du 19e siècle, Edmond Rostand, a fait plusieurs tentatives d'écriture qui ont malheureusement été refusées par le public pour diverses raisons. C'est en 1897 qu'il a décidé d'écrire Cyrano de Bergerac qui a lancé sa carrière d'auteur. Encore aujourd'hui, le grand classique de Rostand est repris par différentes troupes, autant françaises que québécoises. [...]
[...] La Musique Puisque la pièce se déroule à cinq endroits différents, il fallait trouver un moyen entraînant de changer de lieu. Stéphane Caron a donc travaillé une musique qui évite de plonger la scène dans le noir et qui permet aux comédiens de faire un changement de décor, sous les yeux du public. De plus, en évitant de plonger la salle dans le noir, on risque encore moins de faire perdre le fil au spectateur. La musique créée par monsieur Caron se rattache bien à l'époque et se confondait à merveille dans la production. [...]
[...] En travaillant sur le texte d'Edmond Rostand, au départ, l'équipe avait tout un défi, mais peut- être qu'ils auraient dû travailler avec des éléments beaucoup plus concrets. En utilisant une production à budget légèrement plus mince, l'équipe prenait une chance, à notre avis, il n'aurait pas dû la prendre même si cette dernière a apporté quelques points positifs. Il faut aussi se souvenir que nous avons assisté à une des premières représentations et qu'il y a toujours place à l'amélioration ! [...]
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