Les Contemplations, livre IV, Victor Hugo, Pauca Meae, cheminement du deuil, poésie mélancolique
Chers lecteurs, le livre quatrième « Pauca Meae » est une partie du recueil de poésies Les Contemplations paru en 1856 et écrit par Victor Hugo. Ce recueil est composé de deux tomes comprenant chacun 3 livres, le poète y partage ses souvenirs, ses sentiments (qu'il s'agisse d'amour, de tristesse ou autre), mais traite aussi des thèmes de la mort et du deuil. En effet, le livre IV contenant dix-sept poèmes est axé sur le décès de sa fille Léopoldine le 4 septembre 1843. Par ailleurs, Pauca Meae vient du latin qui signifie « le peu de choses qu'il me reste (ou “quelques mots”) de ma fille ». L'écriture de ce livre va lui servir à communiquer sa douleur et à faire son deuil.
[...] Suite à ses interrogations sur Dieu, le poète va se remémorer ses périodes heureuses passées avec sa fille. Il consacre quatre poèmes à l'écriture de ses souvenirs : les poèmes V,VI,VII et IX. Hugo entre dans une phase de nostalgie. Il rédige dorénavant ses écrits à l'imparfait et communique au lecteur le plaisir qu'il ressent à raconter le passé : il partage son intimité. La nostalgie du passé est une étape obligatoire dans le processus de deuil. Dans le poème VI, le poète a conscience qu'il se souvient de moments appartenant dorénavant au passé et que sa fille est bel et bien décédée toutes ces choses sont passées Hugo entre alors en méditation. [...]
[...] Préface Chers lecteurs, le livre quatrième Pauca Meae est une partie du recueil de poésies Les Contemplations paru en 1856 et écrit par Victor Hugo. Ce recueil est composé de deux tomes comprenant chacun 3 livres, le poète y partage ses souvenirs, ses sentiments (qu'il s'agisse d'amour, de tristesse ou autre), mais traite aussi des thèmes de la mort et du deuil. En effet, le livre IV contenant dix-sept poèmes est axé sur le décès de sa fille Léopoldine le 4 septembre 1843. [...]
[...] Par exemple, les premiers poèmes contiennent des points d'exclamation quasiment à chaque strophe comme si Hugo insistait voire criait à la fin des vers concernés aux douces lueurs de ses yeux ! Les poèmes suivants, le VIII notamment, emploient plutôt beaucoup de points d'interrogation ce qui correspond à sa réflexion sur Dieu mais qui surtout donne un certain ton aux vers. Hugo utilise beaucoup les rimes croisées et plates ce qui encore une fois montre qu'il est à la recherche de musicalité. Les poèmes d'Hugo appartiennent donc bien au registre lyrique. Le poète respecte tous les procédés de la poésie lyrique pour sublimer sa douleur. [...]
[...] Le poème XVII qui clôture le livre IV représente la fin du deuil, le poète accepte la perte de sa fille. Pour finir, nous aurons eu le temps de comprendre que ce livre recueillant des poèmes de deuil suit à la fois un ordre chronologique avec les dates et un ordre psychologique avec l'évolution des sentiments : le désespoir et la tristesse puis la réflexion, la méditation et enfin l'acceptation. Dans cette deuxième partie, vous comprendrez comment le lyrisme transcende la douleur à travers une poésie mélancolique qui atteint une universalité. [...]
[...] Hugo souhaite par conséquent porter cette image d'un père inconsolable mais ce n'est sans doute pas une image objective comme nous nous en rendons compte avec ce subterfuge. Une deuxième image est mise en scène qui cette fois vient au second plan, celle qui confère à Hugo le statut de penseur Tout au long du livre IV, nous accompagnons le poète dans sa réflexion sur Dieu. Il doute de Dieu, puis s'interroge sur lui, il cherche à comprendre le destin et finit par accepter son sort. Le lecteur a donc une image d'Hugo, celle d'un homme qui médite beaucoup et qui a la foi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture