Victor Hugo, Léopoldine Hugo, Pauca Maea, Les Contemplations, Demain dès l'aube, poème, poésie, 1856, amour et deuil, révolution de Juillet, justice sociale
Victor Hugo est l'un des plus grands poètes et écrivains français de tous les temps. Hugo naît à Besançon en 1802, et dès ses 14 ans, il déclare : Je veux être Chateaubriand ou rien ! En 1830, influencé par les événements de la Révolution de Juillet, Victor Hugo rejoint le mouvement romantique. Il écrit de nombreuses œuvres et devient rapidement célèbre. Mais sa vie change en 1845 quand sa fille Léopoldine se noie. Après l'incident, Hugo se dédie à la poursuite de la justice sociale et devient républicain en 1848. Il se fait exiler en 1851, et pendant cet exil qui dure 20 ans, il écrit la majorité de ses œuvres, dont son recueil de poèmes, Les Contemplations en 1856.
[...] Dans « Demain dès l'aube », Victor Hugo évoque la tragique mort de sa fille. Nous avons, au cours de ce commentaire, analysé comment le poème reflète les émotions du poète. Dans un premier temps, nous avons regardé comment les émotions du poète ont été partagées à travers un poème d'amour, par le biais d'une adresse à sa fille qui paraît vivante aux yeux du lecteur, d'un itinéraire marqué par le désir des retrouvailles, pour, enfin, donner au poème un aspect funèbre à travers le langage distancé, la solitude du poète, et un espoir visant à transfigurer le deuil en inspiration. [...]
[...] À travers le poème, nous pouvons remarquer la présence de nombreux et divers verbes de mouvement qui tracent le voyage du poète : « Je partirai », « J'irai », « Je marcherai », et « j'arriverai ». La succession de ces verbes d'action montre la détermination qu'a le poète envers sa future rencontre avec sa fille. Aussi, la conjugaison au futur montre aussi sa détermination et sa certitude. Cette progression spatio-temporelle est aussi supportée par la présence abondante d'indications temporelles, parmi elles, « Demain », « longtemps », et « le jour », et la présence de compléments circonstanciels de lieu, dont « la forêt », et « Harfleur ». [...]
[...] Nous ne pouvons pas dire que le texte est un poème d'amour sans aussi mentionner qu'il est aussi un poème de deuil. II. Comment ce poème reflète-t-il le deuil du poète ? Nous pouvons nous servir de l'exemple précédemment vu pour commencer l'analyse de la solitude du poète : « “Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit”, “Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,/Ni les voiles [ . ]”. Cette négation soulève non seulement un thème de distance, mais aussi la solitude d'Hugo. [...]
[...] Nous constatons aussi la présence d'un sophisme pathétique, ou la nature reflète les émotions d'Hugo. Dans ce cas-ci, l'ambiguïté de la nature illustre l'embrouillement des sentiments que ressent le poète concernant la mort de Léopoldine. En utilisant la nature pour refléter ses sentiments internes, Hugo réussit à se séparer de ses émotions. Contrairement à ses contemporains romantiques, Hugo décrit ses sentiments d'une façon assez distancée. En adoptant un point de vue externe, « Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées », il se distancie de sa profonde douleur. [...]
[...] Le narrateur choisit d'ignorer les paysages autour de lui et en s'isolant, se consacre uniquement et exclusivement au deuil de sa fille. La fin du poème révèle des références à l'espoir qui montrent qu'Hugo espère pouvoir trouver de l'inspiration depuis la mort de sa fille. Pour commencer, la dernière ligne du poème mentionne « Un bouquet de houx vert ». Symboliquement, le houx est une plante sacrée, qui non seulement porte-bonheur, mais aussi symbolise la persistance de la vie. La référence subtile aux thèmes de l'éternité et de l'immortalité se couple avec la description de la « bruyère en fleur » du même vers. [...]
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