Le roman s'étend sur une durée qui permet de rendre compte de l'évolution d'une conscience et fait vivre des personnages intégrant la totalité de leur âme dans une existence extérieure. Représentation du monde, il s'agit d'un genre protéiforme qui véhicule tous les courants d'idées, traduit toutes les formes de la sensibilité, s'adapte à toutes les circonstances, choisit dans la réalité et la recrée.
La nouvelle offre le récit, bref et dépouillé de toute circonstance inutile, d'un événement vrai et récent. Fondée sur une structure précise, elle se construit à partir de sa conclusion. « Très fréquemment cette fin est surprenante et c'est pour amener cette surprise finale que se trouve organisé ce qui précède » (Georges Poulet). Le réalisme y sert souvent de caution au fantastique.
L'histoire est un récit souvent long où apparaît le déroulement de l'existence d'un individu ou d'un peuple sous l'effet des volontés humaines ou de la force des choses. Elle fournit une explication de cette existence, présentée comme une vérité.
Le conte, en revanche, de caractère plus oral que le roman ou la nouvelle, s'inscrit d'emblée sous le signe de la fiction. Il recèle parfois une signification symbolique et débouche souvent sur une conclusion édifiante. Sa typologie comprend le conte d'animaux, le conte facétieux, le conte merveilleux », le conte philosophique et le conte fantastique.
C'est seulement à partir du XVIe siècle que le conte devient un récit fait pour amuser ou un récit merveilleux. Voltaire l'utilisa tout particulièrement et « imprima sa marque » dans ce genre nouveau à l'époque. Le conte est aussi apte que le roman, la nouvelle ou l'histoire, à présenter une aventure héroïque, à faire sourire par une succession d'événements comiques, à émouvoir la sensibilité, à présenter une vision critique de la société, à défendre des idées ou à proposer une morale. A travers de nombreux ouvrages tels que « Zadig » ou encore « Micromégas », Voltaire, Polémiste et homme de tolérance s'opposa avec ironie et sarcasme à la monarchie absolue, aux religions établies et au dogmatisme métaphysique.
[...] Elle fournit une explication de cette existence, présentée comme une vérité. Le conte, en revanche, de caractère plus oral que le roman ou la nouvelle, s'inscrit d'emblée sous le signe de la fiction. Il recèle parfois une signification symbolique et débouche souvent sur une conclusion édifiante. Sa typologie comprend le conte d'animaux, le conte facétieux, le conte merveilleux le conte philosophique et le conte fantastique. C'est seulement à partir du XVIe siècle que le conte devient un récit fait pour amuser ou un récit merveilleux. [...]
[...] A travers de nombreux ouvrages tels que Zadig ou encore Micromégas Voltaire, polémiste et homme de tolérance s'opposa avec ironie et sarcasme à la monarchie absolue, aux religions établies et au dogmatisme métaphysique. On étudiera successivement ce qu'était le conte avant Voltaire les origines du conte voltairien et enfin on retracera l'évolution du conte voltairien et ses apports (III). Le conte avant Voltaire L'importance de la tradition orale Le conte remonte sans doute aux origines de l'humanité et naît d'histoires que des hommes ont racontées à d'autres hommes. La Fontaine se réfère à cette littérature orale quand il avoue : Si Peau d'Ane m'était conté, j'y prendrais un plaisir extrême. [...]
[...] Et les récits historiques consacrés à Charles XII ou Louis XIV annoncent le ton narratif des Contes. Enfin, dans les Anecdotes sur Louis XIV et les Anecdotes sur Pierre Le Grand (1748), un personnage est, comme Candide, dépeint dans une série d'épisodes dont il constitue le seul lien. Reste une dernière origine incontestable pour les contes de Voltaire : à Cirey, Voltaire donnait d'excellentes représentations de marionnettes : jouant lui-même, il faisait défiler ses ennemis avec des propos à mourir de rire L'écrivain envisage l'humanité comme peuplée de marionnettes ou d'ombres. [...]
[...] Représentation du monde, il s'agit d'un genre protéiforme qui véhicule tous les courants d'idées, traduit toutes les formes de la sensibilité, s'adapte à toutes les circonstances, choisit dans la réalité et la recrée. La nouvelle offre le récit, bref et dépouillé de toute circonstance inutile, d'un événement vrai et récent. Fondée sur une structure précise, elle se construit à partir de sa conclusion. Très fréquemment cette fin est surprenante et c'est pour amener cette surprise finale que se trouve organisé ce qui précède (Georges Poulet). Le réalisme y sert souvent de caution au fantastique. [...]
[...] Ni la gloire ni l'âge ne libéreront pourtant Voltaire de ses réticences à l'égard du conte. Convaincu de l'excellence littéraire des seuls grands genres classiques, l'épopée, l'épître, l'histoire et la tragédie, il va jusqu'à assortir de précisions fantaisies le titre de ses contes, productions ludiques appelées par lui bagatelles fadaises coïonnoreies plaisanteries Quand il édite en 1756 les dix volumes de ses œuvres complètes, les récits déjà publiés sont rangés soit dans les Mélanges philosophiques soit dans les Mélanges littéraires Il faut attendre 1771 pour que Voltaire, âgé de 77 ans, publie dans ses œuvres complètes des volumes consacrés à ses fictions : Romans, contes philosophiques, etc. [...]
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