Le conte est une figure de style de la métaphore, sans doute l'une des plus puissantes, dans le registre de "l'imaginaire inconscient". Le chemin que nous fait parcourir toute métaphore permet de transposer notre expérience dans un autre espace que celui qui est bloqué, d'amener une solution, et cela de façon inconsciente. A travers le conte plus particulièrement, cette relation entre le récit et son "voyage initiatique" dans notre inconscient, se fait jour…
Dans la grande famille des métaphores, les contes ont donc une place à part. Ils nourrissent l'inconscient collectif depuis l'aube de l'humanité. On les retrouve partout, dans les religions, les cultures, les traditions…
Qu'il s'agisse de contes de fées, de mythes fondateurs, de légendes, de paraboles, ils ont un impact profond, car inconscient sur nos vies, surtout dans le stade de l'enfance. Ils orientent même certains de nos choix, fondateurs de notre imaginaire, de nos peurs et de nos désirs.
[...] Par ailleurs le terme de "conte" peut aussi désigner l'activité de conter, quel que soit le type d'histoires (épopée, légende, conte, histoire de vie Le conte est alors l'art du conteur. Le conte oral ou conte populaire Le conte fait partie de la famille de la littérature orale. Celle-ci englobe aussi le mythe, la fable, l'épopée, la saga, la légende, la devinette, le cas, le proverbe, la comptine, la légende urbaine, Le conte est un genre narratif, il se distingue ainsi de la devinette, du proverbe ou de la comptine. [...]
[...] Le conte de fées promet une vie éternellement heureuse sur la terre, parmi nous (optimisme fondamental des contes de fées). Le conte de fées annonce clairement qu'il va nous raconter l'histoire de n'importe qui, de personnages qui nous ressemblent beaucoup ; d'où une invitation du lecteur (enfant surtout, mais aussi adulte) à s'identifier avec l'un des protagonistes pour venir à bout de ces problèmes, agissant telle une modélisation inconsciente des caractéristiques de personnalité du personnage central, souvent le "Héros". Les contes merveilleux étaient souvent racontés dans les veillées avant le sommeil ; on peut donc faire un parallèle avec le rêve. [...]
[...] Le merveilleux ne cherche pas à rationaliser le surnaturel, à l'expliquer. En revanche, dans le fantastique, le lecteur ne doit pas se sentir d'emblée dans le surnaturel, il doit douter. Le fantastique a atteint son but lorsqu'il provoque un sentiment de malaise chez le lecteur qui découvre un monde inquiétant à mi- chemin entre le monde réel et l'autre monde" (Jean Baptiste Durand). Le Conte de fées ou merveilleux relate une histoire renfermant des événements et personnages miraculeux ou des objets animés de passions humaines. [...]
[...] Dans les contes fantastiques, l'irrationnel fait une apparition brutale dans notre univers cohérent, dans un climat d'angoisse. extrait du Dictionnaire étymologique Le Robert "Dictionnaire Synoptique d'Etymologie française", par Henri STAPPERS, (4e édition), librairie Larousse, Paris (sans date) Le sens péjoratif du mot conte, selon le "Petit Larousse illustré 2008" n'est-il pas le suivant discours qui laisse incrédule, récit mensonger : Conte à dormir debout, ou encore Contes de bonnes femmes (propos qui supposent une grande naïveté chez celui qui les tient ou qui y croit. [...]
[...] Le conte est tout d'abord un récit, comme le roman, la biographie , dans lequel les actions sont racontées. Mais, il s'agit d'un récit court, à contrario du roman ou de l'épopée, et aussi d'un récit relativement rapide, dans lequel l'action va bon train, contrairement à la nouvelle. Le conte littéraire, comme le conte populaire, se présente donc délibérément comme fictif. C'est une histoire inventée, au contraire de l'anecdote (conte plus court et situé dans le contexte de la vie de tous les jours avec des gens "normaux") ou de l'historiette (même fausse, elle se présente comme vraie). [...]
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