Peut-on dire que le conte et l'apologue sont, comme le miroir du pèlerin dans le texte de J. Cazotte, des inventions qui permettent de voir le monde tel qu'il est ?

Résumé du document

L'apologue est un genre littéraire particulier qui a pour but de persuader le lecteur, comme dans l'Aventure du Pèlerin de J. Cazotte où le celui-ci se sert du miroir pour montrer au Roi que ses sujets sont des hypocrites et ainsi il persuade effectivement le lecteur de la fausseté Monarchie. Il est possible de tirer une morale de cela. On peut donc se demander si cette morale est juste. Est-elle réellement recevable ? Expose-t-elle la réalité dans son intégralité ? Peut-on dire que le conte et l'apologue sont, comme le miroir du pèlerin dans le texte de J. Cazotte, des inventions qui permettent de voir le monde tel qu'il est ? Dans un premier temps, nous verrons que les auteurs qui démontrent des vérités à toutes les échelles, que des personnages stéréotypées et que les caractéristiques réels donnent une vision véritable et complète du monde. Dans un deuxième, nous montrerons qu'une critique très peu exhaustive, qu'une réalité excessivement simplifiée et que des avis d'auteurs différents donnent un aperçu précaire et partiel du monde tel qu'il est véritablement (...)

Extraits

[...] Ensuite, on peut constater dans les apologues ou les contes que la réalité peut être excessivement simplifiée. On donne au lecteur une image simpliste et incomplète de la vie, qui n'est en fait pas aussi facile que le prétend ce genre d'œuvre littéraire. L'utilisation du fantastique peut contribuer à cet effet de réalité extrêmement et invraisemblablement idyllique. Tout comme l'Eldorado dans Candide de Voltaire. L'auteur décrit une utopie, où les habitants sont tous heureux et montrent leur bonheur. Chacun d'entre eux est extrêmement bien vêtu et beau. [...]

[...] Peut-on dire que le conte et l'apologue sont, comme le miroir du pèlerin dans le texte de J. Cazotte, des inventions qui permettent de voir le monde tel qu'il est ? Dans un premier temps, nous verrons que les auteurs qui démontrent des vérités à toutes les échelles, que des personnages stéréotypées et que les caractéristiques réels donnent une vision véritable et complète du monde. Dans un deuxième, nous montrerons qu'une critique très peu exhaustive, qu'une réalité excessivement simplifiée et que des avis d'auteurs différents donnent un aperçu précaire et partiel du monde tel qu'il est véritablement. [...]

[...] Le monde est donc montré tel qu'il est car les idées des auteurs sont vérifiables pour tous et à tout. Ensuite, dans les apologues, il est souvent présenté des personnages caricaturés et symboliques. Ceux-ci sont donc simplifiés pour que le lecteur puisse comprendre sans effort l'idée véhiculée par le personnage. Ces personnages font parti d'un monde réel et merveilleux à la fois. C'est ce que fais La Fontaine dans Les obsèques de la lionne. Le lion n'est t'autre que le roi, la lionne est la reine et tout les autres animaux constituent la cour. [...]

[...] Le lecteur ne doit donc pas tenir compte que d'un apologue, mais il doit étendre sa lecture à d'autres auteurs et d'autres œuvres. C'est ainsi qu'il devra savoir faire preuve de jugeote afin de discerner la représentation du monde tel qu'il est de l'invention. En conclusion, on peut dire que l'apologue représente partiellement le monde tel qu'il est. Le lecteur est invité à faire sa propre opinion par la lecture de plusieurs œuvres littéraires. Mais on peut se demander si d'autres genres comme le théâtre ou la poésie peuvent, au contraire de l'apologue, représenter le monde tel qu'il est. [...]

[...] De plus, lors de son départ pour Versailles, l'Ingénu rencontre des huguenots forcés de s'exiler à cause de la révocation de l'Edit de Nantes de 1685 : on constate des personnages, un contexte historique et des mœurs qui sont effectivement emprunté à la réalité. Dans cette deuxième partie nous montrerons que les apologues ne donnent pas toujours une image réelle du monde. D'abord, on sait que les auteurs critiquent sur tous les sujets et à tous les niveaux, certes mais ils ne montrent que le mauvais côté. [...]