"La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droit", tel est le commencement du premier article de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne écrite par Olympe de Gouges. Elle est une célèbre femme de lettre du 18eme siècle et est devenue emblématique des mouvements pour la libération de la femme. Dans un siècle de révolution, on peut se demander comment les auteurs, pour la plupart des hommes de cette période on retranscrit les "problèmes" de la condition féminine.
Ainsi avec les oeuvres que nous avons étudiées, Les confessions de Rousseau, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et La Religieuse de Diderot, on peut se demander dans quelle mesure ces auteurs se placent du côté des femmes (...)
[...] On ne trouve aucune femme travaillant et étant réellement indépendantes. Comme Mlle de Galley et Mlle de Graffenfield qui ont l'air d'être simplement là pour occuper Rousseau, elles n'ont pas de réels rôles à part susciter l'envie du narrateur. De plus, on peut aussi voir l'ambiguïté entre les propos que tiennent les femmes et leur statut dans les œuvres. En effet aucune d'elles ne sont détachées des hommes, même si elles prônent la liberté de leur sexe dans tous les textes elles sont encore à leur merci. [...]
[...] De plus, dans la Religieuse, Diderot se place lui aussi du coté des femmes avec l'impuissance de Suzanne dans le monde où elle vit. La figure de la mère de Suzanne est elle aussi là pour montrer la condition des femmes. Ainsi la mère de Suzanne a élevé Suzanne dans le sacrifice. Étant donné que Suzanne est un enfant illégitime, et que sa mère n'a pu le dire à personne. Suzanne doit maintenant payer pour les fautes de cet homme. [...]
[...] La faiblesse de la condition féminine est aussi visible dans Le mariage de Figaro, où l'on a l'image de la femme trompée. En effet la comtesse doit faire face au libertinage de son mari qui la délaisse. De plus Suzanne, elle doit faire face aux avances du comte, selon le droit de cuissage. Elle doit faire preuve de ruses pour être libre d'aimer qui elle veut. Les femmes sont omniprésentes dans toutes les œuvres, et les auteurs leur donnent la parole pour se défendre. [...]
[...] Les auteurs prennent donc leur défense en leur laissant la parole, même si ce n'est qu'en tant que personnages. Cependant, on note qu'ils restent des auteurs du 18ème, et que les mœurs sont loin de changer encore. Il faudra beaucoup de temps pour que les femmes puissent être indépendantes des hommes. En effet au 18ème rien n'est fait encore, comme le montre l'exécution d'olympe de Gouges qui se battait pour les droits de la femme. Il faudra attendre le 20ème siècle, avec le droit de vote et la «révolution sexuelle». [...]
[...] Elles sont aussi toutes l'image de la femme rêvée et fantasmée par l'auteur. En effet ces femmes sont l'objet du désir de Rousseau, plus ou moins exprimé selon l'âge de celui-ci. Cependant, les auteurs nous exposent des femmes faibles face aux hommes, ou à la société. Ainsi les femmes décrites dans ces œuvres, sont généralement des femmes qui sont sous l'emprise des dictats donnés par les hommes. Par exemple, nous pouvons voir cela dans la Religieuse, où Diderot nous peint le portrait de Suzanne, martyr de la liberté. [...]
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