Créon, Antigone, bonheur, intellect, jeunesse, sens des responsabilités, utilité, autorité, nature
Le bonheur est un concept vague, que personne ne saurait théoriser de manière définitive. Ce flou sémantique est probablement dû à la très grande subjectivité qui accompagne forcément le concept. Chaque personne peut donner une définition différente du bonheur, et il serait difficile de leur donner tort. Ce choc des subjectivités est parfaitement illustré dans la grande discussion entre Créon et Antigone, au cours de laquelle s'affrontent deux visions différentes du bonheur, et donc de la vie. Nous nous demanderons donc quelle est la nature réelle du bonheur.
[...] On pourrait dire que ces deux conceptions du bonheur relèvent de l'archétype. Créon semble représenter le renoncement, le bonheur dans la médiocrité. Mais la médiocrité n'est selon moi satisfaisante que si elle s'accompagne de l'ignorance. L'expression imbécile heureux en est un bon exemple. Ne pas être travaillé pas de grands questionnements existentiels rend le bonheur et la satisfaction bien plus facilement atteignables. Pourtant, Créon n'a pas totalement tort. Etre capable de trouver le bonheur dans les choses les plus insignifiantes est à mon sens une qualité. [...]
[...] La conception du bonheur pour Créon et Antigone - Texte argumentatif Le bonheur est un concept vague, que personne ne saurait théoriser de manière définitive. Ce flou sémantique est probablement dû à la très grande subjectivité qui accompagne forcément le concept. Chaque personne peut donner une définition différente du bonheur, et il serait difficile de leur donner tort. Ce choc des subjectivités est parfaitement illustré dans la grande discussion entre Créon et Antigone, au cours de laquelle s'affrontent deux visions différentes du bonheur, et donc de la vie. [...]
[...] Pour elle, le corps est un réceptacle, et le monde extérieur une suite infinie de stimulations. C'est pour cette raison qu'elle méprise autant Créon : au-delà de l'autorité injuste qu'il représente, il symbolise tout ce qu'elle rejette dans la vie. Le bonheur de Créon est en effet un bonheur apaisé, calme, bourgeois, et somme toute, médiocre. Il est fait de petits renoncements, de désillusions, mais est surtout guidé par un sens des responsabilités et de l'utilité. C'est de son rôle qu'il tire satisfaction. [...]
[...] Il m'est impossible d'envisager un bonheur entièrement solitaire, ne serait-ce que pour quelque chose d'aussi banal que le contact humain. Il a été scientifiquement prouvé que le simple contact réduit grandement les risques de dépression. L'intellect ne peut lui non plus être stimulé seul : il a besoin d'interlocuteurs. A mon sens, les conceptions du bonheur de Créon et d'Antigone ne sont pas antagonistes, et peuvent se compléter. S'inspirer de la fougue rebelle de la jeune femme, et de l'apaisement rationnel du régent peut sembler contradictoire, mais le bonheur est une notion qui n'obéit pas aux lois de la rationalité. [...]
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