Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (Paris 1622-1673) était un auteur comique et dramaturge français. Très apprécié à la cour du roi Louis XIV, celui-ci le protégera et le parrainera. En outre, Molière écrivit de nombreuses pièces telles que Les fourberies de Scapin, Médecin malgré lui, le Malade imaginaire, ainsi que Don Juan en 1665, qui met en scène un personnage libertin opposé à tous les principes religieux et moraux en vigueur au siècle de Molière.
Guy de Maupassant quant à lui est un auteur (1850-1893) appartenant au mouvement naturaliste, bien que celui-ci rechigne appartenir à un mouvement littéraire quelconque.
Il écrivit près de trois cents contes et nouvelles, comme La Maison Tellier, Une vie, ou encore Boule de Suif, où l'on peut constater l'influence marquante de l'invasion prussienne que subit la France en 1870. Il écrivit également Bel Ami en 1885, roman dans lequel celui-ci raconte l'ascension fulgurante de Georges du Roy, un arriviste employé des chemins de fer à ses débuts, mais qui fera jouer ses relations et son pouvoir de séduction auprès des femmes afin de gravir les échelons de la société dans le contexte de la jeune troisième république, récoltant pouvoir et fortune.
Les deux personnages, dotés de pouvoir de séduction séduisent de nombreuses femmes, mais pour des raisons différentes.
Ainsi, qu'est-ce qui rapproche et différencie Don Juan de George du Roy ?
[...] Ainsi, Don Juan ne manque pas d'être infidèle, de changer de compagnes régulièrement, et même de vanter ses débauches, et ceux, au mépris complet de la loi religieuse. George du Roy quant à lui, se sert comme Don Juan de son pouvoir de séduction, d'où le surnom de Bel Ami qui lui a été donné. Mais pour lui, outre le fait de considérer les femmes comme les simples objets de ses désirs, elles sont également la possibilité pour lui de monter les échelons, et se sert ainsi de Madame de Marelle pour rédiger ses premiers articles étant donné son incapacité à rédiger. [...]
[...] Guy de Maupassant, lui n'a pas cette crainte, et accorde une fin prometteuse à son personnage. Il va même encore plus loin en employant le registre ironique dans la bouche d'un homme de Dieu : lors de la cérémonie du mariage, un prêtre qualifie du Roy d'exemple à suivre, alors que celui- ci n'a fait que se servir des désirs charnels et des femmes pour arriver à ses fins, chose qui aurait été impensable pour Molière, qui se devait de tuer son personnage. [...]
[...] Ainsi, qu'est-ce qui rapproche et différencie Don Juan de George du Roy ? Pour répondre à cela, dans une première partie sera abordé le rôle des femmes dans Don Juan et Bel Ami, leur place dans les deux œuvres respectives, et leurs sociétés contemporaines. Une deuxième partie aura pour thème l'opinion que veulent donner Maupassant et Molière de leurs personnages, tandis que nous étudierons dans une troisième partie, nous traiterons du sort des hommes. Le point commun apparaissant en premier lieu est le pouvoir de séduction dont disposent Don Juan et Georges du Roy, impliquant ainsi de nombreuses conquêtes féminines. [...]
[...] Les portraits qui sont dépeints, généralement peu élogieux mettant en cause les actes immoraux, laissent apparaître la question de l'image que veulent communiquer Molière et Maupassant de leurs personnages, l'opinion du lecteur ou spectateur qu'ils cherchent à forger. Cela commence généralement par la première présentation du personnage : Dans la scène d'exposition, Molière met en scène Don Juan, où il apparaît comme un anti-héro infidèle, méprisant, orgueilleux, mais surtout fort séduisant. L'effet recherché est de dépeindre un personnage comique, non- conforme avec la société, ayant trait directement avec le registre comique. Maupassant quant à lui, présente un personnage arriviste, mais surtout très pauvre dans l'incipit. [...]
[...] Comparaison Don Juan - George du Roy Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (Paris 1622-1673) était un auteur comique et dramaturge français. Très apprécié à la cour du roi Louis XIV, celui-ci le protégera et le parrainera. En outre, Molière écrivit de nombreuses pièces telles que Les fourberies de Scapin, Médecin malgré lui, le Malade imaginaire, ainsi que Don Juan en 1665, qui met en scène un personnage libertin opposé à tous les principes religieux et moraux en vigueur au siècle de Molière. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture