De son vivant, Rimbaud ne publie qu'un seul livre. Une saison en enfer demeure en effet la seule de ses oeuvres qui se présente sous une forme achevée et ordonnée. C'est en 1873 que par les soins de l'imprimeur Jacques Poot, 37, rue aux choux à Bruxelles, le poète publie sa plaquette à l'Alliance typographique. Pourtant l'adolescent rêve d'être publié comme l'attestent ces quelques lignes extraites d'une lettre écrite à Théodore de Banville le 24 Mai 1870 : « Je vous envoie quelques uns de ce vers, - et cela en passant par Alph. Lemerre, le bon éditeur [...] ».
[...] L'édition courante de P. Brunel est plutôt récente (1999) ; l'édition savante d'A. Adam est un peu plus dinosaure (1972). L'édition de Brunel offre plusieurs avantages dont celui de son prix, à la portée de tous, et de sa modeste épaisseur qui ne découragent pas le lecteur. Elle fournit dans un format très pratique un texte intégral, fiable et accompagné de notes parfaitement suffisantes lorsque l'on sait que la collection de poche fonde sa légitimité sur une ambition de démocratisation culturelle. [...]
[...] misere ! pour la version de Brunel. [ . ] je répondis douloureusement et tendrement comme un cerf à une biche : Oh ! oui ! Mademoiselle . Thimothina Misere ! Misere ! pour la version d'Adam. Il apparaît aussi clairement qu'à de nombreux endroits Adam supprime des tirets dont la présence injustifiée demeure par conséquent étrange. [...]
[...] Mais la parenté avec Larme et La rivière de Cassis invite à penser que Michel et Christine est de la même époque, c'est-à-dire de mai 1872 - Les perles fausses : Si A. Adam choisit de proposer au lecteur ce que Louis Forestier a - fort à propos- nommé les perles fausses[10] P. Brunel n'admet nullement dans une édition de poche la présence d'apocryphes tels que Poison perdu et la Lettre au Baron de Petdechèvre à son secrétaire au château de Saint-Magloire. Il n'est pas de place pour cela dans une édition de poche des oeuvres littéraires de Rimbaud. Pas davantage pour la Lettre du Baron de Petdechèvre [ . [...]
[...] 4 II) Description formelle 5 a. Données générales 5 b. Etablissement du texte 6 c. L'apparat critique 7 III) Le piège du lecteur 8 a. Editer c'est interpréter : 8 b. Poétique rimbaldienne : 8 c. La clé de cette parade sauvage ? 10 BIBLIOGRAPHIE 11 Gallimard, p ; Le Livre de Poche, p Gallimard, Notices, notes et variantes, p Le Livre de Poche p Le Livre de Poche, p. 141- 177. Brunel propose trois dossiers : Le dossier Izambard Le Recueil Demeny Le dossier Verlaine Id., Introduction p Id., p Le Livre de Poche p Gallimard p A. [...]
[...] C'est ce qui justifie certainement l'immense section Correspondance de la Pléiade. Ce faisant il manque la lecture et paralyse le texte. Ne s'agit-il pas de combler un vide de sens par un trop-plein de sens, et en définitive par un faux-sens ? Rimbaud, n'en déplaise aux critiques, demeure le garde-fou du sens ; J'ai seul la clé de cette parade sauvage[44] Il existe donc un sens dominant qui subsume l'ensemble de l'oeuvre de Rimbaud et le paratexte nous aide d'ailleurs à le saisir, ou du moins à mieux le comprendre. [...]
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