Démosthène, tout comme Aristote, naît en 384 av J-C et meurt en 322 av J-C. A la mort de ses parents il hérite d'une fortune conséquente que ses tuteurs dilapideront. Pour apprendre à se défendre lors du procès qui l'oppose à ces derniers, il étudie à l'école d'Isée. C'est en vue de ce procès qu'il commence à s'intéresser à la Rhétorique (art de bien parler) et à étudier de nombreux orateurs. En -355, il devient logographe (du grec logos, la parole et grapho, écrire) c'est-à-dire rédacteur professionnel de discours judiciaires. Il écrira un certain nombre de plaidoyers civils dont le plus connu est Contre Leptine (-355). Il se lance ensuite dans une carrière politique et va tenter de mobiliser les Athéniens sur la menace d'invasion par les troupes de Philippe II de Macédoine, ce avec une série de discours passionnés, dont les Philippiques (réorganisation de l'armée). Il est désormais reconnu en tant qu'orateur mettant son éloquence au service de ses convictions politiques. En -340, il devient le chef du parti de la démocratie et de la résistance et persuade ses concitoyens, alliés aux Thébains, de partir en guerre conte Philippe II. Malgré leur défaite à Chéronée, qui permettra au royaume de Macédoine de s'étendre en Grèce, il conserve du respect de la part des Athéniens. D'ailleurs, en -337, un décret, sur proposition de Ctésiphon (ville parthe au sud de Bagdad), attribue à Démosthène une couronne d'or comme récompense nationale pour son patriotisme. Après la mort d'Alexandre le Grand, fils de Philippe de Macédoine, les Grecs se révoltent et Démosthène combat à nouveau les Macédoniens ; sans succès. Les Macédoniens exigent qu'on leur livre les partisans anti-macédoniens. Condamné à mort, Démosthène devance ses exécuteurs en s'empoisonnant dans le temple de Poséidon.
Ce texte est un plaidoyer politique, rédigé en -324, contre un sycophante appelé Aristogiton. Les sycophante sont des personnes qui font courir des rumeurs vraies ou fausses sur des citoyens qu'ils accusent par la suite, et ce afin de gagner de l'argent. A l'époque à laquelle Démosthène rédige ce plaidoyer, Athènes et la démocratie sont en crise. L'hégémonie macédonienne est omniprésente en Grèce malgré les nombreuses révoltes. Pour Démosthène, Athènes est la représentation parfaite de la démocratie. Démosthène, plusieurs fois accusé par Aristogiton, tente par ces plaidoyers de mettre fin à ses activités malhonnêtes en rappelant que la loi occupe une place fondamentale dans la vie athénienne. Athènes obéit à la suprématie des lois et les actes d'Aristogiton sont contraires à ces lois.
Contemporain de la crise de la démocratie athénienne et orateur majeur à l'Ecclesia, Démosthène a toute la légitimité requise pour parler du fonctionnement de la « polis » (cité) et des lois qui la régissent. Selon Aristote, la polis est une « sorte de communauté et la participation commune des citoyens à un système de gouvernement, la politeia ». C'est également la soumission d'un groupe à une loi commune qui régit la vie de la cité et l'action des organes de la polis. Ainsi, nous pouvons nous demander pourquoi, d'après Démosthène, la loi, par opposition à la nature, est-elle le principe fondamental de la polis et le serviteur de la démocratie ?
Nous verrons tout d'abord en quoi la loi et la nature s'opposent et se complètent (I) ; puis la loi serviteur de la démocratie et à laquelle il est indispensable d'obéir (II).
[...] L'Héliée est composée de six mille jurés potentiels qui sont des citoyens de plus de trente ans tirés au sort chaque année dans les tribus de la cité. Chaque citoyen est libre de saisir l'Héliée contre un décret de l'Ecclésia qu'il considère comme contraire aux intérêts de la Cité. L'instruction est recueillie par les magistrats qui créent le dossier. La loi établit la façon de vivre de la Cité de façon çà ce qu'elle vive sous un régime démocratique. La démocratie ne peut fonctionner sans la loi. [...]
[...] Athènes obéit à la suprématie des lois et les actes d'Aristogiton sont contraires à ces lois. Contemporain de la crise de la démocratie athénienne et orateur majeur à l'Ecclesia, Démosthène a toute la légitimité requise pour parler du fonctionnement de la polis (cité) et des lois qui la régissent. Selon Aristote, la polis est une sorte de communauté et la participation commune des citoyens à un système de gouvernement, la politeia C'est également la soumission d'un groupe à une loi commune qui régit la vie de la cité et l'action des organes de la polis. [...]
[...] De même que lorsque des impôts tombent il faut les payer et bien il faut obéir aux lois, c'est une nécessité au sens philosophique du terme. Lorsque quelqu'un manque à ce respect, c'est tous les Athéniens qu'il condamne car cela ternit le privilège représenté par les lois. Comme l'étude de ce texte nous l'a montrée, Démosthène considère les lois comme une institution au centre de la cité. La clé du fonctionnement de la cité est la soumission aux lois. Jusqu'à la fin de ses jours, il s'est battu pour les faire respecter, persuadé qu'elles représentaient le fondement de la démocratie. [...]
[...] Elle est source d'inégalité or l'homme ne peut être envisagé sans sa nature, il est donc nécessaire de la contrôler et c'est là qu'intervient la loi. La loi : Dr Jekyll Au contraire de la nature qui est propre à l'homme, les lois sont communes à tous et permettent de régir la vie en société et de compenser les inégalités que provoque la nature. Aristote disait l'homme est un animal politique c'est-à-dire un animal obligé de vivre en société et les lois permettent de régir cette société et donc ces hommes. [...]
[...] Il n'y a donc plus de loi et plus de démocratie. Sans la loi, les humains sont des bêtes sauvages La participation des citoyens à toutes ces institutions montre le respect qu'ils ont envers la loi et leur envie de lui obéir et d'être régis par elle. En participant, chacun apporte sa contribution afin que cette loi soit la plus juste et la plus démocratique possible. Sans cette loi, les êtres humains seraient des bêtes sauvages personne ne saurait distinguer la différence entre le bien et le mal et encore moins condamner l'acte mauvais. [...]
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