Le sonnet « Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire » appartient au groupement Spleen et Idéal des Fleurs du mal. Comme d'autres poèmes, il appartient au cycle féminin inspirée par Mme Sabatier. Baudelaire commença d'entretenir en 1852 une liaison épistolaire et platonique avec cette belle femme ; Apollonie ; en laquelle il croyait reconnaître une image de la vertu et de l'innocence par opposition aux appâts dionysiaques de Jeanne Duval. Ainsi ces vers expriment la sublimation du désir sexuel en une adoration spirituelle.
Ce sonnet est tout d'abord construit comme un dialogue à deux voix, celle d'une âme et d'un ange. Cette structure met en relief la désincarnation de la femme et la parole « canonique » de l'être féminin. Enfin nous essaierons de voir que cet amour presque idéal peut être lu comme un salut.
[...] La formule restrictive rien ne met au centre les qualités de la femme, elle est supérieure à tout. La métaphore de la richesse continue avec le verbe valoir conjugué au présent de l'indicatif. L'auteur oppose le rien à la douceur de son autorité Les termes douceur et autorité sont mis en parallèle puisque le premier terme est placé à la césure et le deuxième à la rime finale. Cette mise en parallèle permet de mettre en avant l'opposition de ces deux termes. la douceur de son autorité est une antithèse. [...]
[...] Le narrateur s'adresse à lui-même. Il se questionne : comment va-t-il parler à cette femme ? Va-t-il oser lui parler ? Que va-t-il lui dire ? L'anaphore de la locution verbale Que diras-tu montre bien l'importance pour le narrateur de parler à cette femme. Le premier vers est un alexandrin L'expression pauvre âme solitaire est mise en relief étant placée à la rime. Le futur du verbe dire implique l'idée d'une volonté qui s'exhaussera bientôt. L'adjectif démonstratif ce indique un temps rapproché. [...]
[...] " Le sonnet Que diras-tu ce soir, pauvre âme solitaire appartient au groupement Spleen et Idéal des Fleurs du mal. Comme d'autres poèmes, il appartient au cycle féminin inspirée par Mme Sabatier. Baudelaire commença d'entretenir en 1852 une liaison épistolaire et platonique avec cette belle femme ; Apollonie ; en laquelle il croyait reconnaître une image de la vertu et de l'innocence par opposition aux appâts dionysiaques de Jeanne Duval. Ainsi, ces vers expriment la sublimation du désir sexuel en une adoration spirituelle. [...]
[...] Sa chair n'est pas qualifiée par le toucher, mais par l'odorat. Sa chair a le parfum des Anges Le parfum dénote quelque chose de mystérieux non tactile, cette idée est développée avec l'allégorie de l'ange. La majuscule d'ailleurs contribue à affirmer le caractère mystérieux. Après le toucher et l'odorat, le poète étend son discours sur la femme désirée par la vue. Son oeil illumine le poète, il est rempli de clarté Par métonymie l'oeil désigne le regard de la femme. [...]
[...] Cette assonance confirme le mystérieux et la fluidité du poème. Étude du sizain La muse est toujours là Comme dans un sonnet classique les derniers vers forment un sizain découpé en deux tercets. Les deux premiers vers du sizain forment le distique, ils finissent par la rime riche (tude). De même, les vers sont presque similaires, le parallélisme est presque parfait. L'anaphore de la structure adverbiale que ce soit confirme cette idée. La répétition est quasi- complète : que ce soit dans la . et dans la . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture