Zola est un auteur naturaliste. Il accorde donc une attention particulière aux conditions physiologiques, à l'influence des milieux et aux circonstances qui, selon lui, déterminent la personne humaine. Zola expose cette doctrine dans le Roman Expérimental qu'il écrit en 1880. Il affirme également dans cette ?uvre que « l'homme ne peut pas être séparé de son milieu, qu'il est complété par son vêtement, par sa ville, par sa province ». La description des lieux apparaît alors comme nécessaire pour Zola, elle aide le lecteur à comprendre la psychologie des personnages.
[...] Il ne lui reste plus que des souvenirs de cette classe sociale. Dans tout le roman l'hôtel Béraud se différencie des autres lieux. Il ne constitue pas une marginalité. Il crée plutôt une opposition. III) A quoi s'oppose-t-il ? Deux mondes antagonistes. Opposition au monde dépravé de la rive droite. L'hôtel de l'île Saint-Louis se situe sur la rive gauche de Paris qui incarne dans le roman un espace de tranquillité. L'auteur explique à la page 119 qu' on se serait cru à milles lieues de ce nouveau Paris où flambaient toutes les chaudes jouissances, dans le vacarme de millions L'hôtel Béraud est un lieu de recueillement, d'austérité. [...]
[...] Les hôtels et les mœurs sont d'un autre âge que ceux de la rive gauche. L'hôtel Béraud s'oppose à cette rive où se déroulent les principales actions du roman :elles ont lieu dans la rue Saint-Jacques, rue Penthièvre, rue du Faubourg-Poissonnière, Parc Monceau ou encore aux Tuileries. Ces lieux appartiennent au Paris qui offre le plus intéressant des spectacles Tout le vacarme parisien s'y déroule. Les personnages ont rarement à traverser la Seine. L'hôtel Béraud, à travers sa description, s'oppose à l'hôtel Saccard. [...]
[...] Elle est dans un lieu qui ne se prête pas à ce genre d'affaire. L'hôtel Béraud a su garder des valeurs morales. Qu'est-ce qu'il symbolise pour Renée. Pour Renée, l'hôtel Béraud représente un refuge sous le mode du souvenir. Il symbolise son enfance. Bien qu'elle a passé de nombreuses années au couvent, elle a gardé de nombreux souvenirs de moments passés à l'hôtel de l'île Saint-Louis. Renée aime repenser à cette pièce située dans le grenier, à ce nid chaud et vibrant Elle repense à l'hôtel Béraud dans des moments de mélancolie comme à la page 37 : elle se revit enfant dans la maison de son père, dans cet hôtel silencieux de l'île Saint-Louis Ou encore à la page 326, quand Renée est confrontée aux énormités de sa vie incestueuse. [...]
[...] Cette pièce est la Chambre des enfants . Elle a été créée par la tante Elizabeth. Celle-ci trouvait que l'hôtel était trop froid pour les enfants de M. Béraud qui semble se plaire dans le milieu dans lequel il vit). Renée y a passé son enfance. C'est un coin de bonheur un paradis C'est un lieu qui n'est guère silencieux : on y entend le résonnement du chant des oiseaux et du babil des petites. Cette Vaste chambre s'apparente à un belvédère : on peut y observer le vaste horizon tandis que les autres pièces de l'hôtel ont une vue qui donne sur des murs noirs. [...]
[...] L'hôtel où vit sa famille est pour elle triste froid : La cour de l'hôtel Béraud la glaça, de son humidité morne de cloître (page 240). Il la repousse, lui donne envie de se sauver . Elle tremble en traversant l'enfilade austère de vastes pièces (page 241). Renée se plait davantage dans sa serre tropicale de l'hôtel du parc Monceau. L'hôtel de l'île Saint-Louis la met mal à l'aise. Cela est peut être dû au fait que Renée a changé de monde. Elle est maintenant devenue une de ces colonnes du Second Empire Elle ne fait plus partie de la bourgeoisie ancienne de l'hôtel Béraud. [...]
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