L'Opérette imaginaire est une pièce de théâtre qui a été écrite en 1998 par Valère Novarina, écrivain atypique dans la littérature dramatique. Elle traite à la fois les thèmes très sérieux de la vie et de la mort, et ce sur un ton humoristique. Cette pièce mène son public à s'interroger sur la condition humaine et à se poser des questions existentielles. C'est ce que nous allons étudier ci-après. Nous consacrerons d'abord une première partie à la définition du titre de la pièce, puis une seconde partie aux thèmes apparents de la vie et de la mort, et enfin une troisième partie à la mise à l'utilisation du théâtre de l'absurde.
Dans cet extrait de l'Opérette imaginaire, Novarina joue sur la polysémie du mot « opérette », qu'il emploie pour désigner à la fois une certaine forme d'œuvre théâtrale, ainsi qu'un théâtre factice, qu'on ne peut prendre au sérieux.
[...] Il pousse alors son lecteur à se poser des questions existentielles sur les thèmes réalistes de la vie et la mort, tout en le divertissant avec le comique provoqué par le théâtre de l'absurde. Nous pouvons alors nous demander si l'humour est la seule manière de parler facilement de thèmes graves et étudier ainsi le cas des pièces de théâtre tragiques comme Roméo et Juliette de William Shakespeare, écrite en 1595. Extrait commenté : ACTE I 1. Ouverture LE E MUET, à genoux. Public d'opérette, demeurez attentif! Murs, fermez limites! plancher, soutenez pieds! gens d'en face: reculez pas, n'avancez pas! [...]
[...] la mort (l.27), poussière (l.28), gît (l. passer le seuil (l. 30) De plus, le E Muet évoque son angoisse par rapport à la mort dans sa tirade des lignes 1 à 11. Novarina amène alors ses lecteurs à s'interroger sur la Condition humaine, à travers l'évocation de ce thème, et à se poser des questions existentielles à propos de sujets très sérieux comme la mort. Il utilise la double énonciation et interpelle le public pour le forcer à s'interroger sur ces points, en suscitant son attention et sa participation, comme dans la tirade du E Muet où le public est interpellé à plusieurs reprises : Public d'opérette, demeurez attentif ! [...]
[...] Cela vient donc conforter l'idée que cette opérette est imaginaire, d'où le titre de la pièce L'Opérette imaginaire, et nous montre que rien n'existe, tout étant faux. L'auteur cherche à nous rappeler de cette manière que le théâtre n'est que fiction, tout comme cette opérette, les acteurs qui jouent sur scène et leur public. Le théâtre est alors une fiction qui donne cependant l'impression de réalité. La fiction se retrouve lorsqu'on évoque la caractère fictif de la pièce, et la réalité apparaît dans les thèmes traités dans l'extrait, à savoir la vie et la mort. [...]
[...] Premièrement, on constate la nette apparition du thème de la vie dans la pièce. En effet, lors de sa tirade des lignes 1 à 11, le E Muet souhaite être sauvé de la mort et pouvoir continuer à vivre. Il est à genoux (didascalie de la ligne position de prière, comme s'il s'adressait à Dieu pour qu'il puisse le sauver de la mort. En plus, il s'adresse au public en le suppliant et emploie un ton injonctif. Il dit : Public d'opérette, empêche-moi de répandre du sang, d'étendre et de rouler ces linges en bandelettes sur ma tête comme je le fais à l'instant ensanglanté devant toi à évoquant les bandelettes que l'infirmière mettait autour de la tête des malades ou encore les bandelettes qui enveloppaient la tête des momies. [...]
[...] et montre que le public reçoit l'âme de l'acteur qui lui fait parvenir ses pensées par la parole et par son jeu sur scène en disant Public d'opérette { } reçois ici têÊêÊêhêEte Novarina nous montre ici qu'il veut faire passer une idée à son public, par le biais de la mise en abyme, et cherche à le faire réfléchir par rapport à ces idées transmises. En outre, la mise en abîme théâtrale se distingue également à travers le rôle de metteur en scène du E Muet. Effectivement, ce dernier annonce les entrées et les sorties des différents acteurs : Au centre était un mort qui ne s'exprimait qu'en chansons. et Entrée de deux acteurs (l. entre un homme se précipitant sur sa sœur (l. Il sort. (l. [...]
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