La Fortune des Rougon est le premier roman d'une longue série appelée « Les Rougon-Macquart » écrite par Emile Zola. Ce roman se situe au début du Second Empire, après le coup d'état du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte. La Fortune des Rougon, pourtant écrite et publiée une première fois avant la Commune, est surtout lue lors de sa deuxième publication, après la Commune. L'œuvre est donc lue à la lumière de la Commune. Dans ce roman, Zola décrit davantage la réaction bourgeoise face à l'insurrection républicaine que l'insurrection elle-même. En effet, Zola prend le parti des bourgeois et va critiquer les insurgés puis les communards. Dans l'extrait qui se situe aux pages 61 et 62, Silvère, jeune homme de 17 ans, élevé par sa grand-mère Adélaïde et acquis à la cause républicaine, rencontre son cousin Pascal, deuxième fils de Félicité et médecin. Nous nous demanderons comment l'importance du savoir et de l'intelligence de Pascal est mise en valeur dans cet extrait.
[...] On peut imaginer que Pascal tranche entre ces deux possibilités, mais il n'y a pas de réponse claire dans ce passage, ce qui renforce l'idée que c'est Pascal le personnage prédominant, qui décide et qui a le pouvoir sur Silvère. Pascal est donc le personnage central de ce passage, il s'oppose à Silvère, car il est un adulte sage, il est un savant. Mais nous allons voir qu'il diffère aussi par son idéologie. Sa relation avec les insurgés n'est pas la même que celle de Silvère, pourtant il subsiste un lien familial qui les réunit. En effet, Pascal est lié à Silvère, mais également aux insurgés. [...]
[...] Commentaire composé : La Fortune des Rougon, Emile Zola, p La Fortune des Rougon est le premier roman d'une longue série appelée Les Rougon-Macquart écrite par Émile Zola. Ce roman se situe au début du Second Empire, après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte. La Fortune des Rougon, pourtant écrite et publiée une première fois avant la Commune, est surtout lue lors de sa deuxième publication, après la Commune. L'œuvre est donc lue à la lumière de la Commune. [...]
[...] On remarque d'abord une opposition entre l'adulte et l'enfant. En effet, Pascal est un adulte qui exerce le métier de docteur, tandis que Silvère est encore un jeune homme de 17 ans, c'est pour cela que Pascal l'appelle mon garçon Aussi, leurs attitudes sont très différentes. Silvère s'agite comme un enfant, il ne tient pas en place, il parle avec une emphase juvénile c'est-à-dire un enthousiasme d'adolescent. Pascal évoque lui-même en parlant de Silvère une fièvre généreuse et un enthousiasme Pascal, lui, est calme, il écoute le flot de paroles de Silvère avec attention, il l'écoute en souriant car il sait qu'il est encore un enfant qui s'enthousiasme vite. [...]
[...] Son but est de tout connaître et de tout guérir. Tout comme Pascal, Zola s'est beaucoup intéressé à la question de l'hérédité. Il a notamment lu et étudié le Traité philosophique et physiologique de l'hérédité naturelle du Dr Prosper Lucas. Par ce traité, Zola évoque le concept d'innéité c'est-à- dire l'exception : Pascal est une exception. Pour Zola, cette singularité est synonyme de génie, on peut lire page 94 que La nature donne souvent ainsi naissance, au milieu d'une race, à un être dont elle puise tous les éléments dans ses forces créatrices Pour Zola, Pascal est le savant qui suit, patiemment, le fil rouge de l'hérédité dans les manifestations protéiformes de la névrose familiale observées parmi les descendants de l'ancêtre des Rougon-Macquart (La figure de l'intellectuel dans l'œuvre de Zola, par Issa Ndiaye, École Normale Supérieure). [...]
[...] Dans ce passage, s'oppose aussi le savant qu'est Pascal au simple jeune garçon qu'est Silvère. Silvère est ici le cobaye, le patient qui s'oppose au docteur. En effet, le lexique médical est très présent dans cet extrait, notamment avec les termes docteur savant son marteau de géologue et sa boite à herboriser examinait physionomie disséqué Tous ces termes montrent que Pascal est dans la position du savant qui examine un sujet : comme s'il eut étudié un sujet, disséqué un enthousiasme, pour voir ce qu'il y a au fond de cette fièvre généreuse. [...]
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