Quand on pense à André Breton, le terme de surréalisme vient tout de suite à l'esprit : André Breton est un écrivain et poète du XXème siècle pour qui les limites entre réel et imaginaire sont abolies, pour qui le rationnel n'est pas de mise. En décembre 1943, il rencontre Elisa Bindhoff, ce qui va le bouleverser et le conduire à écrire ce livre inclassable, Arcane 17. Son œuvre est consacrée à cette femme. Dans ce livre extra-ordinaire, André Breton reprend la légende de Mélusine, cette femme aux jambes de serpents et dont le mythe est si connu.
Breton montre la réapparition de Mélusine en trois étapes, marquées par deux cris qui sonnent comme des délivrances ou des renaissances.
Il nous offre la vision de Mélusine comme celle d'une femme-enfant : c'est bien une ode à la femme que Breton met en place.
Il allie poésie et merveilleux, tout cela au service de l'Amour, qui rime pour Breton avec libération et donc surréalisme.
[...] Le mythe est bien au centre de cet extrait d'Arcane 17 d'André Breton. Le mythe a plusieurs vocations. Il peut agir comme une réserve d'images (Nadja) et donc alimenter à souhait l'imaginaire du surréalisme. Le mythe peut être considéré comme un récit originel mettant en jeu tout un système symbolique et c'est l'image de Mélusine, l'ondine mythique, qui a été choisie par André Breton. Mélusine, le long de deux cris, réapparaît, renaît : plus que cela même, elle se libère, se délivre. [...]
[...] 19) ; C'est une véritable ode à la Femme que Breton met en œuvre dans ce texte. Cette femme-enfant (l. 49) est vécue comme un absolu à jamais l. 48). Le prénom Mélusine est omniprésent dans tout le texte l. 11- et à deux reprises, l et l. 40) et à des places stratégiques : en début de phrase, ou de proposition, de paragraphe, ou en tant que dernier mot d'une phrase, ou mis en valeur avec l'expression c'est Une chose est sûre, la redondance de ce prénom sonne comme une véritable obsession. [...]
[...] Le caractère poétique de ce texte se lit aussi dans la présence de nombreuses couleurs, de nombreuses teintes : nuances d' automne (l. couleur d'une fleur myosotis l de pierraille ( ) d'herbes aquatiques ( ) de duvet de nid l de fougère l. 31). Les textures et les couleurs se mêlent, alliant toucher et vue. Il semble y avoir adéquation entre Femme et Nature. En tout cas, tout cela montre une très grande représentativité. Le lyrisme apparaît à travers certaines expressions symbolisées par de nombreuses métaphores, images évocatrices : l'ébat des jeunes caribous dans la clairière (l. [...]
[...] Le désir marque un processus d'initiation à la redécouverte de cette Etoile, où le je s'exprime j'invoque l. et même indirectement il faut que, cette alliance, tout l'univers la consacre l. 3-4). Mélusine subjugue Breton, en tant qu'homme et poète (l. 50). Le retour en arrière par le mythe marque aussi une révolution du désir : l'homme n'est plus dominant impatience et jalousie de l'homme Cette femme- enfant marque le désir de retourner aux sources de la féminité. Le schéma du désir est bien ce passage de la femme perdue à la femme retrouvée, par l'Le schéma du désir est bien ce passage de la femme perdue à la femme retrouvée, par l'Amour. [...]
[...] Dans ce livre extra- ordinaire, André Breton reprend la légende de Mélusine, cette femme aux jambes de serpents et dont le mythe est si connu. Breton montre la réapparition de Mélusine en trois étapes, marquées par deux cris qui sonnent comme des délivrances ou des renaissances. Il nous offre la vision de Mélusine comme celle d'une femme-enfant : c'est bien une ode à la femme que Breton met en place. Il allie poésie et merveilleux, tout cela au service de l'Amour, qui rime pour Breton avec libération et donc surréalisme. [...]
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