Dans la tragédie de CORNEILLE « le cid », Rodrigue est le fils de Don Diègue et l'amant de Chimène, elle-même fille du comte de Gormas, lequel a giflé Don Diègue lors d'une querelle concernant la fonction de gouverneur du prince. Du fait de son grand âge, Don Diègue ne peut se venger lui-même. Il demande à son fils de châtier le comte pour retrouver son honneur. Cet acte compromettra l'idylle des deux amants.
Dans la scène VIII, acte II, Don Diègue justifie l'acte de Rodrigue afin de le disculper.
Il s'agira donc de se demander si l'acte de Rodrigue peut se justifier.
Dans un premier moment, nous étudierons la forme de la tirade, ensuite le statut de Rodrigue comme instrument de vengeance et enfin la question du code de l'honneur et des liens du sang.
[...] Mais Rodrigue, qui ne peut échapper à sa noble condition, doit aller contre ses sentiments amoureux. Le code de l'honneur prend le pas sur l'intérêt personnel. Rodrigue incarne ici le héro tragique aux prises avec son destin, tiraillé entre amour et devoir. Conclusion Dans la scène VIII de l'acte II, le meurtre de Rodrigue peut se justifier par la nécessité de sauver l'honneur de son père qui se présente comme victime d'une injustice faite à un homme valeureux mais vieillissant. [...]
[...] Commentaire composé : le Cid Corneille scène VIII, acte II Introduction Dans la tragédie de CORNEILLE le cid Rodrigue est le fils de Don Diègue et l'amant de Chimène, elle-même fille du comte de Gormas, lequel a giflé Don Diègue lors d'une querelle concernant la fonction de gouverneur du prince. Du fait de son grand âge, Don Diègue ne peut se venger lui-même. Il demande à son fils de châtier le comte pour retrouver son honneur. Cet acte compromettra l'idylle des deux amants. [...]
[...] L'enjeu du propos de Don Diègue est de justifier son acte de vengeance commis au travers de Rodrigue. Le moi est omniprésent (moi x4, je x4,m' x2, mon mes Il utilise des exemples pour convaincre (vers 705 à 709) et un vocabulaire percutant (honte, infamie, destin malheureux). Le rythme des phrases est rapide et les arguments se superposent pour donner de la force au propos. Don Diègue va même jusqu'à dire que le comte était jaloux afin de le dévaluer. [...]
[...] Rodrigue est donc l'instrument de la vengeance de son père. Rodrigue ne peut laisser passer l'affront fait à son père sans devenir indigne aux yeux de tous (Si je n'eusse produit un fils digne de moi, digne de son pays et digne de son roi. vers 715) le mot digne se répète 3 fois sous forme d'anaphore, il est donc très en valeur dans le texte ce qui sous-entend que l'acte de venger son père est la dignité même. Cependant cela va bien au-delà du rapport père /fils, Rodrigue doit venger son père sous le poids des conventions sociales .Le noble ne peut être déshonoré, Rodrigue n'a pas eu le choix, il est le jouet du destin qui se traduit par le désir de vengeance du père. [...]
[...] C'est ce que démontre Don Diègue à Don Fernand dans l'extrait choisi tout en lui expliquant l'innocence de Rodrigue qui, en définitive, a seulement été digne de son père et de son rang. Mais Rodrigue, en agissant selon les vœux paternels, met en péril sa relation avec Chimène qui voudra venger le sang de son père. CORNEILLE met en lumière à travers le Cid la dangerosité du code de l'honneur aristocratique qui engendre d'éternels conflits. Ce thème sera repris par d'autres auteurs aussi bien en France qu'à l'étranger. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture