Chrétien de Troyes est sans doute l'auteur le plus connu du Moyen-Age. L'un de ses romans le plus célèbre est Perceval ou Le Conte Du Graal, qui date de 1180. Perceval est un jeune Gallois élevé par sa mère dans l'ignorance des règles de la chevalerie. Un jour, il fait la rencontre d'un groupe de chevaliers et décide de devenir comme eux.
Dans cet extrait, le jeune Perceval, à qui le roi Arthur vient de remettre les armes du chevalier vermeil, rencontre un vavasseur, Gornemant de Gort. Celui-ci lui apprend à manier l'épée et, après l'avoir hébergé la nuit, lui tient un discours sur ses nouveaux devoirs de chevalier.
Ce discours, qui se présente comme une charte de la chevalerie et reprend les grands thèmes de cet art, est parallèle à celui de la mère du jeune homme, et marque son entrée dans un monde nouveau pour lui : le monde de la chevalerie...
[...] Commentaire composé: "Chrétien de Troyes : Perceval ou Le Conte Du Graal" - vers 1639 "Et dist . " à 1698 "Que la demore vos enuie" Chrétien de Troyes est sans doute l'auteur le plus connu du Moyen-Age. L'un de ses romans le plus célèbre est Perceval ou Le Conte Du Graal, qui date de 1180. Perceval est un jeune Gallois élevé par sa mère dans l'ignorance des règles de la chevalerie. Un jour, il fait la rencontre d'un groupe de chevaliers et décide de devenir comme eux. [...]
[...] En effet, il demande à Perceval de ne pas trop parler alors qu'il tient lui- même un long discours lui demandant ce silence ! De plus, on peut s'interroger sur cet homme qui apprend au jeune garçon l'esprit chrétien de charité, et qui, alors qu'il n'habite qu'à une journée de cheval de chez sa nièce Blanchefleur, ne lui vient pas en aide alors que son château, Beau repaire, est assiégé par ses ennemis. Et accorde t'il vraiment la grâce à ses ennemis ? [...]
[...] Il appelle Perceval "Biaus frere" au vers mille six cent trente-neuf. Le jeune homme, en devenant chevalier, appartient désormais à une confrérie : sa famille est reconstituée. Et la mère n'est pas pour autant oubliée, puisque des émissaires vont apparaître régulièrement dans l'œuvre : la cousine du jeune homme, qui va lui apprendre son nom ou son oncle, qui lui réapprendra à prier. Mais son enseignement a été remplacé par celui de Gornemant, qui tend à faire de lui un chevalier. [...]
[...] Donc, l'échec majeur de Perceval au château du Roi Pêcheur serait dû au fait même d'avoir suivi l'enseignement du vavasseur. De plus, Perceval va oublier Dieu pendant cinq ans, avant de rencontrer l'ermite son oncle, rencontre parallèle avec celle de Gornemant, puisque, comme Gornemant met Perceval dans le chemin de la chevalerie, l'ermite le replace dans le chemin de Dieu. L'image même du personnage de Gornemant est assez ambiguë. Il apparaît à première vue, tout comme Gauvain, comme un chevalier parfait, respectueux des règles et des traditions, mais pourtant, il se contredit. [...]
[...] Car le fait de recevoir les armes du chevalier vermeil n'était pas suffisant ; il ne devient vraiment chevalier que grâce à Gornemant, qui est celui qui, selon la tradition, lui donne l'accolade, au vers mille six cent trente-trois, et qui le fait entrer dans La plus haute ordre ( . ) Que Deus et feite et comandee : C'est l'ordre de chevalerie Le jeune héros a droit à un traitement de faveur, sans doute parce que, comme le maître des chevaliers et comme le roi Arthur, Gornemant perçoit en lui les qualités d'un bon chevalier, ce qui est sans doute dû à ses origines. Chrétien de Troyes fait preuve d'imagination, car il est improbable qu'au Moyen-Âge, un chevalier ait pu être adoubé de la sorte. [...]
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