Ce texte des Métamorphoses d'Ovide est extrait du livre IV et raconte l'histoire de Pyrame et Thisbé par le biais des filles de Minyas. Elle et ses sœurs se sont toutes retirées chez elles et se racontent des histoires en marge de la célébration du « culte mensonger » de Bacchus.
Il s'agira d'abord d'observer la ressemblance des protagonistes entre eux et l'ancrage historico-mythologique de leur aventure, puis d'étudier le fonctionnement du texte, ses péripéties et ses effets, et l'implication des dieux. Enfin, nous tenterons de déterminer le registre, épique ou élégiaque de cet extrait.
[...] La coïncidence de l'arrivée de la lionne est justifiée par la source, la mort de Pyrame est due à une erreur de sa part et à un manque de réflexion. Le topo des amants qui ne peuvent pas s'aimer à cause de l'hostilité de leurs pères un topo de comédie, mais ici l'auteur ne recherche pas le comique. On pourrait alors penser à un thème de tragédie mais il n'y a pas de haine entre les familles. Dans ce récit, Ovide revient à son registre de prédilection qui est l'élégie érotique. [...]
[...] Commentaire composé du chapitre intitulé Pyrame et Thisbé du livre IV des Métamorphoses d'Ovide Ce texte des Métamorphoses d'Ovide est extrait du livre IV et raconte l'histoire de Pyrame et Thisbé par le biais des filles de Minyas. Elle et ses sœurs se sont toutes retirées chez elles et se racontent des histoires en marge de la célébration du culte mensonger de Bacchus. Il s'agira d'abord d'observer la ressemblance des protagonistes entre eux et l'ancrage historico-mythologique de leur aventure, puis d'étudier le fonctionnement du texte, ses péripéties et ses effets, et l'implication des dieux. [...]
[...] L'histoire de Pyrame et Thisbé a donc un arrière plan historico-mythologique. L'espace de l'action est délimité par la muraille et le tombeau de Ninus, l'espace parcouru va de la limite de la ville à la limite de la campagne, il ne s'agit donc ni d'un récit urbain ni d'un récit bucolique. La scène de rencontre entre les deux protagonistes est réduite à sa plus simple expression : ils habitent des maisons contiguës Cet amour qui prend forme n'a aucune motivation et cette absence de motivation fait écho à celle du refus du père de les marier. [...]
[...] L'auteur dépeint succinctement au début du récit les différentes étapes de l'amour des protagonistes leur amour connu ses premiers progrès Avec le temps grandit cet amour La solitude des personnages qui n'ont pas de confident, le dépassement de l'impossibilité de communiquer par un langage propre à eux, font de ce récit un récit élégiaque. Ainsi, ce récit étiologique dans lequel Ovide à travers sa narratrice intradiégétique donne la métamorphose comme explication de la couleur des mûres est marqué par l'élégie érotique. Ovide retrouve le registre de sa première œuvre Les Amours. Mais certains aspects, en particulier la volonté de réalisme semblent être du ressort du romanesque. Doit-on voir dans ce passage une esquisse de roman ? [...]
[...] L'abondance du sang qui coule sur le voile pour la première fois va en crescendo au fil du récit jusqu'à imprégner les mûres de sa couleur. Ce qui crée un sentiment d'horreur. On retrouve également cette horreur chez les personnages quand ils découvrent ou croient découvrir l'être aimé mort. Les coïncidences sont bien présentes mais Ovide à travers la narratrice atténue au maximum leur côté invraisemblable L'emploi des superlatifs pour présenter les personnages ainsi que la dimension épique semblent annoncer un nouvel épyllion après celui des Géants mais l'auteur trompe les attentes de ses lecteurs : en effet, les personnages ont l'air d'êtres hors du commun mais ils n'ont pas la généalogie des héros épiques. [...]
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