Considérée comme le plus riche poème de la littérature latine, l'Enéide (19 av. J.-C.) est une épopée mêlant Histoire de Rome et légendes merveilleuses. Composée de douze livres, elle est divisée en trois parties dont la première relate l'aventure carthaginoise de la vie d'Enée, le personnage principal.
Par l'intermédiaire de ce héros, fils de la déesse romaine de l'amour Vénus, et ancêtre du fondateur de Rome, le poète Virgile (69 av. J.-C. près de Mantoue – 19 av. J.-C. à Brindes) dresse un éloge du règne de l'empereur Auguste et de ses ancêtres.
Le premier livre débute par un résumé et une présentation du héros, ainsi que l'énoncé de ses aventures passées. Virgile s'intéresse dans ce passage à trois points : au personnage du héros antique que représente Enée, à l'opposition qui existe entre l'homme et le dieu, et enfin au voyage aventureux et initiatique que relate cette œuvre par la suite.
[...] Musa, mihi causas memora, quo numine laeso quidve dolens, regina deum tot volvere casus insignem pietate virum, tot adire labores impulerit. Tantaene animis caelestibus irae ? Commentaire parties) Considérée comme le plus riche poème de la littérature latine, l'Enéide (19 av. J.-C.) est une épopée mêlant Histoire de Rome et légendes merveilleuses. Composée de douze livres, elle est divisée en trois parties dont la première relate l'aventure carthaginoise de la vie d'Enée, le personnage principal. Par l'intermédiaire de ce héros, fils de la déesse romaine de l'amour Vénus, et ancêtre du fondateur de Rome, le poète Virgile (69 av. J.-C. [...]
[...] Ici, Virgile laisse le lecteur supposer qu'Enée est seul dans la poursuite de ce voyage, alors qu'il est accompagné de membres de sa famille, de compagnons de mer et de divinités, comme sa mère Vénus par exemple. Le poète oppose donc un homme seul contre les dieux dans la quête d'un idéal : la fondation de Rome. Ce texte constitue donc une exposition de la supériorité de la famille d'Auguste, qui puiserait sa force, sa fierté et son honneur dans son lien de parenté avec la déesse Vénus. Dès le premier vers, avant même d'entendre parler de la fabuleuse destinée d'Enée, on sait déjà que sa tâche, sa quête, sera d'importance et de longue portée. [...]
[...] La difficulté de cette mission, qui accorde un certain prestige au héros compte tenu de son affrontement avec Junon, la Reine des dieux, sera surmontée car le héros a les qualités humaines nécessaires pour cela. Mais ce voyage, conté dans l'Enéide, s'annonce long et pénible, comme le serait n'importe quel enseignement, et le lien de famille liant le héros à une déesse laisse présager des actes de grande envergure, mais également d'importants sacrifices et souffrances que tous les héros se doivent de rencontrer. [...]
[...] En effet, le poète met beaucoup l'accent sur l'aspect solitaire de notre héros. Il est présenté seul, sans compagnons de voyages ni famille, comme le montre le verbe venit à la troisième personne du singulier au vers 2. Cette solitude, mise en valeur dès le second vers, a semble-t-il deux fonctions : affirmer la force et la ténacité du voyageur solitaire, contraint de fuir son pays profugus et également mettre en valeur l'éloignement imposé. L'optique de Virgile est donc de donner à l'empereur Auguste une illustre ascendance, descendant des dieux et ne craignant ni la solitude, ni la guerre, mais respectant toujours les dieux. [...]
[...] près de Mantoue 19 av. J.-C. à Brindes) dresse un éloge du règne de l'empereur Auguste et de ses ancêtres. Le premier livre débute par un résumé et une présentation du héros, ainsi que l'énoncé de ses aventures passées. Virgile s'intéresse dans ce passage à trois points : au personnage du héros antique que représente Enée, à l'opposition qui existe entre l'homme et le dieu, et enfin au voyage aventureux et initiatique que relate cette œuvre par la suite. Dès le premier vers, l'auteur assimile Enée à un héros virum (vers et le présente comme un aïeul dont le peuple romain peut et même doit se montrer fier compte tenu de ses qualités d'homme courageux et fort Arma cano arma représentant ici la bravoure guerrière, caractéristique des grands dirigeants et conquérants. [...]
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