Par sa forme toujours renouvelée, ses personnages et intrigues sans cesse mouvants et pourtant familiers, le roman tient une place de choix dans notre paysage littéraire. Cette tendance se confirme depuis le Moyen-âge où il est apparu et, malgré des époques moins propices, son succès ne s'est jamais démenti.
A quoi tient cet engouement pour un genre aussi protéiforme ? Comment expliquer que les siècles n'aient pas érodé son impact sur le lectorat ? Le sujet-même autour duquel il se construit permet une réponse : l'homme (...)
[...] C'est ainsi que le roman d'analyse trouve sa justification auprès de son lectorat. Les nombreuses évolutions psychologiques du personnage principal deviennent alors le centre névralgique* de la narration que l'on peut considérer comme un pacte explicite ou non mais néanmoins nécessaire aux dépends de la seule trame narrative. Le lecteur acquiesce et prend part aux différents conflits qui jalonnent la vie des héros et les déséquilibrent jusqu'à la résolution heureuse ou non qui clôt l'œuvre. Par leurs tergiversations*, hésitations et prises de décision ils nous incluent dans leur univers. [...]
[...] Le XIXème siècle voit ainsi naître une littérature ‘scientifique' qui ne s'appuie sur aucune réalité matérielle, totalement issue d'esprits que l'on qualifie volontiers aujourd'hui de visionnaires. Jules Verne, par exemple, à travers ses nombreux ouvrages de vulgarisation* et de fiction invente des mécanismes qui ne sont pas à la portée de ses contemporains même s'ils en ont rêvé lieues sous les mers permet une plongée physique dans un univers fantasmagorique, celui des grandes profondeurs, que la science ne permet pas encore. [...]
[...] Comment le roman peut-il être un moyen d'accès à l'intériorité de l'être humain ? Par sa forme toujours renouvelée, ses personnages et intrigues sans cesse mouvants et pourtant familiers, le roman tient une place de choix dans notre paysage littéraire. Cette tendance se confirme depuis le Moyen- âge où il est apparu et, malgré des époques moins propices, son succès ne s'est jamais démenti. A quoi tient cet engouement pour un genre aussi protéiforme* ? Comment expliquer que les siècles n'aient pas érodé son impact sur le lectorat ? [...]
[...] L'intériorité dont il fait preuve nous renvoie à la nôtre ; le roman n'est donc pas seulement un prétexte à l'évasion ou la vulgarisation, il joue avec des codes particuliers qui nous ‘parlent' parce que les personnages sont bâtis à partir de la réalité même s'ils évoluent dans un milieu totalement fictionnel. Il serait vain de rendre le personnage seul responsable de cette approche de l'intériorité de l'être humain, sa nature l'éloigne de toute personne de chair et de raison. Après tout, il n'est que le produit d'une vision ou d'une réflexion menée par un auteur dont il joue la partition sans pouvoir y échapper. C'est donc par le biais de celui-ci que l'écrivain peut aborder thèmes et univers, création ou photographie fidèle du quotidien. [...]
[...] La découverte des notions de désir, de culpabilité, de justice et de châtiment donne une autre vision de cette mésaventure qui prend un sens métaphysique et répond à cette question souvent sans réponse définitive : qui suis-je ? La réalité dans ce qu'elle a de plus trivial permet un accès au réel de notre essence par le biais de l'intériorité de l'auteur. Il est donc important de créer un lien privilégié entre le lecteur et l'écrivain plus que de la simple littérature d'évasion. [...]
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