Cette dissertation rend compte des enjeux et libertés politiques d'Hernani et des libertés littéraires ( renoncement aux règles classiques de la tragédie et du théâtre) qu'Hugo a pris et en quoi cette liberté d'écriture a provoqué la bataille d'Hernani. Cette dissertation a obtenu un 20/20 en littérature.
[...] Contrairement à Charles à l'époque qui refusa, par exemple de lever la censure de Marion Delorme. Hernani est donc une critique implicite du système monarchique français. De plus que Victor Hugo considérait que la « liberté dans l'Art » était la « liberté politique », que « la liberté littéraire est fille de la liberté politique » (préface d'Hernani). Ces affirmations étaient fortement désapprouvées, autant chez les partisans de Charles X qui voulaient un retour à la monarchie, que chez les libéraux, car même s'ils défendent les libertés publiques, la liberté en Art, pour eux, n'avait aucun sens ni aucune utilité. [...]
[...] De plus, le dénouement se fait en deux temps, alors que dans les tragédies classiques, le dénouement se fait dans les derniers vers. Ici, le dénouement de l'intrigue politique se fait à la fin de l'Acte IV, quand Don Carlos devenu empereur pardonne aux conjurés et autorise le mariage de Dona Sol et d'Hernani. Le deuxième temps du dénouement se fait alors dans le Ve acte où 3 des personnages principaux se donnent la mort. Hugo est alors accusé d'une faute de construction. [...]
[...] Le régime électif est avantageux pour lui car il promeut le « plus digne », Le duc De Saxe se désiste en faveur car Don Carlos lui semble le « plus digne » de titre d'empereur. Ici se pose alors la question du pouvoir héréditaire ou électif, ce questionnement pouvait alors être de main mise à l'époque ou Hernani fut dévoilé au grand public. En effet, Don Carlos est la représentation implicite de Charles roi de France à l'époque de la publication de l'œuvre. [...]
[...] Comme ces deux-ci où Don Carlos traite sa cour de « basse-cour où le roi, mendié sans pudeur, / A tous ces affamés émiette la grandeur ». Sans compter les demandes des comédiens à modifier le texte dans le but de donner à la pièce plus de rythme. Par exemple, le long monologue de 167 vers dans l'acte IV, scène est raccourci. De plus, l'auteur lui-même modifia le texte pour des raisons essentiellement dramaturgiques. Notamment les tirades, et pas seulement les monologues, jugées trop longues fut raccourcies et les duos d'amour abrégés. [...]
[...] Par exemple, le monologue de Don Carlos, dans la crypte de Charlemagne, a dû être raccourci de moitié pour ne pas altérer le rythme de la pièce. Pour finir, même si dans les tragédies classiques la fatalité est de mise, chez Hugo, il n'est pas question de fatalité au sens classique mais une sorte de fausse fatalité. La fatalité au sens classique est une punition ou une vengeance divine, or, dans Hernani, ce n'est pas le cas. Aucun des personnages est victime d'une punition ou d'une vengeance divine. [...]
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