Réponse détaillée et structurée avec références à des auteurs.
[...] Le bon lecteur sera celui qui, des années après avoir tourné la dernière page de l'histoire de Julien Sorel (Le Rouge et le Noir) ou de Rastignac (Père Goriot) a toujours à l'esprit ces personnages, leurs histoires, leurs villes, leurs amours de telle sorte qu'ils ne fassent sinon un avec eux du moins les considèrent comme des personnes avec qui ils ont pu échanger et se nourrir. Etre un bon lecteur, c'est donc se plonger dans un univers, c'est être dynamique par la pensée. C'est, enfin, se mouvoir dans l'irréel et se libérer du quotidien. [...]
[...] Cependant, trop de lecture risque de tuer la lecture. C'est ce que cherche à montrer Herbert George Wells en affirmant que « la lecture encombre la mémoire et empêche de penser ». Le bon lecteur serait-il celui qui, tout en mettant un pied dans l'univers du livre, arrive à garder l'autre dans le monde réel ? La question est alors de savoir comment parvenir à réaliser cet exercice d'équilibriste. Dans un premier temps, nous verrons combien le bon lecteur est celui qui parvient à nouer une « amitié » avec le livre qu'il parcourt Dans un second temps, nous verrons que le bon lecteur est celui qui, s'imprégnant de ce qu'il lit, parvient à s'en servir dans sa vie (II). [...]
[...] Comment devient-on un « bon » lecteur ? Introduction « La lecture est une amitié » disait Marcel Proust pour montrer combien l'immersion dans un livre et ce qu'il recèle d'histoires, de personnages et d'univers peut profondément transformer le lecteur. Le livre cesse alors d'être un amas de pages pour dégager une véritable âme à laquelle on peut s'attacher. Le livre devient ainsi un ami, une personnalité avec laquelle le lecteur peut échanger, sinon converser. Lire est pourtant l'une des activités les plus courantes dans nos sociétés alphabétisées et n'est plus le privilège d'une minorité. [...]
[...] Lire ce n'est pas être prisonnier du roman ou de la nouvelle que l'on parcourt mais bien prendre une part active à ce que l'on lit. Edmond Jabès résume cette pensée en affirmant que « le livre n'est pas. La lecture le crée, à travers des mots créés, comme le monde est lecture recommencée du monde par l'homme ». A nous de savoir se détacher du livre qu'on lit pour distinguer ce qui peut nous être utile dans nos vies de tous les jours. [...]
[...] A ce titre, il faudrait tirer parti des possibilités offertes par les nouvelles technologies. Les liseuses (Kindle par exemple) nous permettent de souligner et annoter les passages les plus importants sans trop d'effort. Conclusion La lecture n'est ni rêverie ni uniquement utilitariste. Le bon lecteur est celui qui parvient à trouver le juste intermédiaire entre besoin d'évasion et nécessité de rester dans la réalité du monde que nous vivons. Le bon lecteur est celui qui puise sa force dans la matière lue pour mieux prendre part à la matière vécue. [...]
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