Commentaire semi-rédigé comprenant des abréviations (niveau Lycée) du chapitre sur le bovarysme tiré de l'essai de Daniel Pennac Comme un roman.
[...] (cf ironie de Pennac marquée par l'exagération en avalant Varsenic à la louche 22-23), Madame Bovary, c'est nous : le bovarysme est présenté par P comme la chose du monde la mieux partagée notamment à l'adolescence (non pas exception donc mais règle : sorte de constat universel marqué par le présent de vérité générale et l'emploi du nous : idée donc de ne pas renier ce que l'on fut et de se réconcilier avec l'adolescent que l'on a été (cf opposition sagesse : Il est sage . [...]
[...] Comment en effet le mot péjoratif bovarysme signifiant selon Gaultier pouvoir qu l'homme de se concevoir autrement qu 'il n 'est va-t-il être ici valorisé et devenir un droit ? Comment toute lecture bovaryste ou non va elle être ici défendue ? [...]
[...] et folie des adultes soulignée par l'énumération : haïr, mépriser, nier ou simplement oublier 30) ; la folie de l'adulte tient à sa mauvaise foi qui l'empêche d'avouer ses péchés de jeunesse madame Bovary c 'est l'autre pensent les adultes, I 54 et même Emma : expression qui reprend ironiquement la formule célèbre de Flaubert : Madame Bovary c'est moi ; ironie aussi du Jamais dupes, toujours lucides 52) / A noter : les adultes eux-mêmes peuvent bovaryser dans un nvel accès de cette maladie (ex des engouements passagers pour écrivains télégéniques et suiv (avec pique contre certaines pratiques de marketing du livre) : crise d'adolescence à retardement avec émotions excessives et changeantes - cf hyperboles + antonymes + structure syntax soulignant les contradictions de l'adulte avec subord introduite par Ds le même temps 44) Le bovarysme comme lCTe étape de la lecture : on lit d'abord, à l'adolescence, les mauvais romans ou des romans à l'eau de rose comme ceux de la collection «Harlequin» (cf lien avec chap5 c'est cela») et c'est là le 1er stade momentanément 1er état l de la lecture : 1ers émois, 1ères lectures faciles, temps de adolescence (mot répété) où le cerveau se laisse berner par des prétendus mauvais romans où l'on confond la réalité et la fiction (bovarysme), 1er plaisir immédiat avant celui, + difficile d'accès, que procurent les bons titres I interdire cette lere étape peut dégoûter l'ado de la lecture : au lieu de sacraliser les bons titres dressons un autel à nos 1ères lectures, sacralisons les livres quels qu'ils soient qui nous ont fait entrer dans la littérature et qui nous permettent ensuite, rôle inestimable d'accéder à des livres + difficiles (une fois lus ces mauvais livres nous pourrons demain en repérer les ficelles, en débusquer les stéréotypes et nous émouvoir de ce que nous fûmes en riant de ce qui nous émouvait 37-38 avec reprise du mot émouvoir qui unit l'adulte et l'adolescent ds un effet miroir et qui permet le lien entre les plaisirs subtils du lecteur adulte et les plaisirs + immédiats du lecteur adolescent). La lecture est donc un cheminement : le texte de P fait vivre, comme ds un roman, des perso-types qui se rencontrent enfin : l'adolescent, l'adulte, pr faire le roman de leur réconciliation : tous ne font qu'un : un lecteur protéiforme nous passons notre temps à nous succéder à nous-mêmes 52-53). [...]
[...] Pennac reprend ainsi l'histoire du lecteur à ses débuts et évoque les premiers plaisirs de ;ecture dans Naissance de l'alchimiste Puis il impute le dégoût de la lecture à la doxa de la lecture-obligation II faut are (le dogme) et prône au contraire la lecture-plaisir, gratuite Donner à lire Enfin, l'essayiste conclut sur le Qu 'en lira-t-on (ou les droits imprescriptibles du lecteur) formule humoristique qui met l'accent sur les droits sacrés (ils sont 10) du lecteur. Après avoir évoqué notamment Le droit de lire n 'importe quoi Pennac avance un sixième droit du lecteur : Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) : (Lecture) (Problématisation) Le titre humoristique du chapitre (avec la parenthèse provocante) suggère que la notion de bovarysme mot forgé en 1902 par le critique Jules de Gaultier dans son ouvrage Le Bovarysme qui s'inspire du célèbre personnage d'Emma Bovary de Flaubert (1857), va être revisitée . [...]
[...] (Axes) Nous répondrons à cette question en montrant tout d'abord que ce chapitre se donne comme une page d'essai atypique que l'auteur a voulu facile à lire par tous, écrite comme un roman pour le plus grand plaisir du lecteur Puis nous mettrons en évidence la thèse paradoxale ici défendue par l'auteur (II). I Une page d'essai atypique, originale, écrite comme un roman 1 Les marques de l'essai Une page didactique : termes-clés mis en valeur par les italiques, présent de vérité générale majoritaire, définitions (du bovarysme dès la 1 et reformulations (cf En d'autres termes 121), recours aux exemples, emploi important de la modalité infinitive (valeur de conseils, de leçons : nous rappeler se dire etc) Une structure argumentative : thèses défendue (titre + 1 et réfutée arguments (arg lie bovarysme est une entrée ds la littérature 1 15- 28 ; arg 2 le bovarysme touche ou a touché tt lecteur et suiv), exemples (l'observateur adulte, la jeune fille lectrice d'Harlequin connecteurs logiques Mais En d'autres termes D'où Et puis 141), situations stéréotypées (situations de lectures- types et mise en scène de personnages-types cf emploi des articles définis : «l'adulte le bov aryen connivence avec le lecteur (notamment avec l'emploi des formes de la lCTe personne du pluriel) 2 La confusion des genres comme un roman : l'essai revisité empruntant et au style et aux thèmes des romans plaisants : L'essai dépoussiéré : langue accessible (lexique simple hormis le mot bovarysme expressions familières avec en gros reprise de l'expression populaire prendre des vessies pour des lanternes etc), oralité Du calme marquant la présence de l'essayiste), humour (jeu de mot du titre, amplification souriante des 1ères lignes, caricature de l'adulte, comique de situation et suiv 21-23, ironie du jamais dupes, toujours lucides pirouette finale) De nombreuses références au roman : personnel romanesque : Emma Bovary ( 23-24); auteurs du XIX s (le siècle du roman-roi): Gustave Flaubert ( Maupassant collection contemporaine de livres : Harlequin (122) Des idées incarnées par le personnel romanesque : d'un côté ceux qui bovarysent, lisent des romans médiocres en s'évadant de leur quotidien: le jeune bovaryen néologisme désignant un type de lecteur, sorte de double d'Emma, accédant au statut de quasi-personnage de roman par son apparition dans une sorte de scène romanesque ds l'essai, puis Emma elle-même qui revit dans le texte de Pennac, et enfin la jeune fille lisant des romans à l'eau de rose (version moderne de l'héroïne de Flaubert) ; de l'autre ceux qui condamnent le bovarysme : l'observateur adulte mais aussi, indirectement, Maupassant et Flaubert qui signent des livres marquant la fin du romantisme et de ses excès : le texte de Pennac est ainsi écrit comme un roman où personnages réels et fictifs se rencontrent ds un essai conçu comme un roman, ds un espace de liberté où tt est possible (le plan du discours -parole de l'essayiste- semble rejoindre celui du récit -l'essayiste interpelle des personnages fait route avec Emma) Une forme-sens : retrouver le plaisir de la lecture romanesque II Une thèse paradoxale qui va à rencontre des idées reçues sur la lecture 1 La doxa contestée : Le bovarysme en question La doxa : contre le bovarysme : à présenter ici : roman de Flaubert, pers d'Emma et ses lectures (cf doc cpR), définition du bovarysme / à montrer : Pennac présente la doxa sur le bovarysme (terme péjoratif) à travers l'attitude et les propos de l'adulte ( et suiv saynète-type où l'adulte rappelle la doxa au jeune bovaryen avec le jugement de valeur : bovarysme = effrayant discours d'autorité souligné par le recours au style direct avec tiret, question rhétorique, citation du nom de Maupassant - auteur révéré très souvent étudié en classe) et à travers l'exemple de la jeune fille bovarysant en lisant la collection Harlequin (à présenter cf doc cpR) Le paradoxe soutenu par Pennac : - mise à distance de la doxa (cf emploi des guillemets pour désigner les lieux communs réfutés comme bêtes théâtralisation et emphase ds la présentation de Y observateur adulte cf 1 10-14 : s'empresse de brandir mais aussi lexique de la violence attaché aux anti-bovarysme : forcer la main vilipendons la stupidité des lectures adolescentes 44-45) - éloge inattendu, à {'encontre des idées reçues, de l'état délicieux (par opposition à effrayant ds lequel plonge au contraire selon lui le bovarysme cf 1 1-8 : plaisir sensuel. [...]
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