Dans le berceau grec du VIIème siècle a.C.n., a éclos la comédie alors que les fêtes traditionnelles, appelées cômoi (d'où dérive le mot cômodia), honoraient Dionysos, le dieu du vin. Nous pouvons comparer ces processions à une sorte de carnaval qui se déroulait sous l'emblème du phallus. Ces cérémonies religieuses étaient suivies par le peuple en liesse qui assistait à l'effloraison d'un cortège burlesque muni d'une myriade de rires et de chansons. Suite à ce théâtre quasi spontané, c'est-à-dire dès le VIème siècle a.C.n., des farces, pantomimes ou divertissements mythologiques firent jovialement leur apparition dans les pays doriens, puis à Mégare et en Sicile. Cependant, nous avons dû patienter jusqu'en 460 pour jouir de l'admission de la comédie aux représentations officielles en Attique : celle-ci étant considérée, dès sa naissance, comme un genre mineur. L'aube comédienne était donc populaire.
Dans la seconde moitié du VIème siècle, survient le premier auteur comique connu, Epicharme. Cependant, nous ne possédons pas assez de documents sur ce prophète de la comédie. Par conséquent, la comédie grecque s'exprime principalement en deux époques et en deux auteurs : la "comédie attique", ou ancienne, d'Aristophane (Vème siècle) ; et la "comédie hellénistique", ou nouvelle, de Ménandre (IVème siècle).
(...) Nous avons pu observer sa naissance dans l'Athènes du Vème siècle a.C.n., précisément de 486 à 404 a.C.n, en plein air, lors de cérémonies officielles et parmi un public assez plébéien. Pour nous, jouent des acteurs professionnels, masqués et revêtus de costumes grotesques pourvus d'un énorme phallus de cuir. Ces derniers n'utilisent pas les expressions du visage, donc la mimique faciale mais la gestuelle et le langage corporel. Leur humour se conjugue par une caricature assez crue mais aussi par une réalité des problèmes et des situations quotidiennes de l'époque. Plaisanteries sexuelles et scatologiques, drôlerie des difformités physiques ou des illogismes mentaux, avidité, bêtise et vanité humaines dans leur plus simple appareil, nous pouvons badiner avec n'importe quel sujet, tant que notre dessein de provoquer le rire est assouvi. Une autre caractéristique de la comédie ancienne est sa structure chorale : le choeur se trouve au centre même de la composition de la pièce (...)
[...] à Carthage, il a été bercé par la culture grecque qui y dominait. Il a été séduit par la finesse et l'élégance du génie grec. Il n'adapte donc pas ses pièces à son public romain. D'esclave, il devint affranchi, puis confident de la noblesse et protégé de Scipion. Nous pouvons savourer six de ses comédies : L'Andrienne, Le Bourreau de lui-même (L'Héautontimourouménos), L'Eunuque (Eunuchus), L'Hécyre, Le Phormion, et Les Adelphes. A la différence de Plaute, il renonce à l'exagération et à la caricature, souhaitant un plus grand réalisme de ses pièces : pas de calembours, de plaisanteries grossières et de déformations de la réalité. [...]
[...] Suite à ce théâtre quasi spontané, c'est-à-dire dès le VIème siècle a.C.n., des farces, pantomimes ou divertissements mythologiques firent jovialement leur apparition dans les pays doriens, puis à Mégare et en Sicile. Cependant, nous avons dû patienter jusqu'en 460 pour jouir de l'admission de la comédie aux représentations officielles en Attique : celle-ci étant considérée, dès sa naissance, comme un genre mineur. L'aube comédienne était donc populaire. Dans la seconde moitié du VIème siècle, survient le premier auteur comique connu, Epicharme. Cependant, nous ne possédons pas assez de documents sur ce prophète de la comédie. [...]
[...] Au contact de ce personnage éminent, Ménandre acquit probablement un sens psychologique aigu qui lui permit de peindre les personnages de ses pièces avec une aisance et une justesse qui l'ont glorifié jusqu'à la fin de l'Antiquité. Nous lui devons quelques célèbres citations telles que La nuit porte conseil. ou Mieux vaut se taire que parler pour ne rien dire. D'autres auteurs grecs comiques célèbres Philémon, né à Syracuse en Sicile vers 362 a.C.n., commence sa carrière de poète comique vers 330 a.C.n . Il a rivalisé avec Ménandre contre lequel il a remporté de nombreuses victoires. Son œuvre consiste en 97 comédies mais seulement 57, en fragments, ont traversé les siècles jusqu'à aujourd'hui. [...]
[...] Le grotesque facile utilisé par Plaute pour amuser la plèbe n'apparaît pas dans la comédie de Térence. Cette décence dans la comédie désorienta ses spectateurs, plus favorables à l'humour plautinien mais, plus tard, son sérieux attira de nombreux auteurs de la Renaissance : Molière, en écrivant L'école des Maris, s'est inspiré de la situation initiale des Adelphes, où deux frères, dont les conceptions sont radicalement opposées, ont en charge l'éducation de son fils pour l'un et de son neveu pour l'autre. [...]
[...] D'ailleurs, la satire des femmes n'a pas tellement évolué au Moyen Age : la farce médiévale française les peint têtues, querelleuses, bavardes, cupides et paillardes. En outre, un autre conflit est celui opposant les générations, mettant sur les planches un jeune homme luttant contre son père avare ou rival. Plaute était aussi amateur de cet antagonisme, à l'instar de Térence. Cette dernière opposition peut s'élargir dans le domaine qui sépare la ville, symbole de luxe, de futilité et du vice, et la campagne, figure de simplicité, de vertu et de moralité, à moins qu'elle ne souffre de son ignorance et de son abjection urbaine. [...]
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